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 Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]

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Sulpicia Vasilii
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Sulpicia Vasilii


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MessageSujet: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptyDim 16 Sep - 20:18

La nuit avait repris ses droits et régnait à l’extérieur tout comme à l’intérieur. Je n’avais pas pris la peine d’allumer la lumière puisque je n’en avais pas besoin. Oui, être vampire avait de nombreux avantage comme pouvoir voir parfaitement dans l’obscurité. Je me contentais de la lune et des étoiles comme source d’éclairage. J’étais assise près de la fenêtre, à même le sol toujours habillée de mes vêtements mis en cours… Je ne prenais presque plus la peine de me changer en fait, je ne le faisais que le matin de bonne heure pour retrouver Richelieu.

Je dois avouer que dormir me manquer assez, mais je n’avais plus envie de regagner sa chambre pour le moment. Alors je vagabondais dans le manoir et passais mes nuits à lire ou écrire, tout dépendait des jours. Mais je me contentais de passer en coup de vent dans la chambre pour prendre mes affaires et ça s’arrêtait là. J’avais bien du lire une douzaine de livres, écrire une vingtaine de poèmes en moins d’une semaine. J’avais intérêt à retourner à la bibliothèque rapidement, sinon j’allais me retrouver à court… Il fallait aussi que j’évite tout ce qui était théâtre, ça se lisait beaucoup trop vite. Oh, et puis dans le pire des cas, je me contenterais d’écrire si je n’avais plus aucun livre à dévorer. Par contre, quand le Soleil était encore présent dans le ciel, j’avais un comportement disons normal. Je m’amusais et discutais avec lui… Le soir tombé, quand je devais aller me coucher, je m’attardais au rez-de-chaussée, partant souvent dans la bibliothèque de la maison par la suite. L’un des premiers soirs comme ça, je m’étais même endormi dans l’un des fauteuils de la pièce aux livres, ça en était navrant. A cette pensée, je levais les yeux au ciel et repris ma lecture.

Ce soir, je lisais Pauline d’Alexandre Dumas, un livre romantique que j’appréciais et que j’avais déjà lu à plusieurs reprises. Je connaissais certaines lignes par cœur, pour ce qui était du discours directs, je connaissais vraiment tout. C’était presque amusant de réciter les paroles sans les lires, c’était comme jouer une petite pièce de théâtre intérieurement. Mais ces derniers jours, je n’avais pas réellement le cœur à lire, je lisais pour m’occuper, c’était tout, d’où le fait que c’était « presque » amusant. Mais je me contentais de peu… J’étais en fait retomber dans mon quotidien, mon quotidien avant la rencontre avec Damon. Je recommençais à sourire, alors que je n’en avais nullement envie, je riais alors que ce qu’on me racontait n’était pas drôle du tout, c’était quelque chose de désolant et affligeant, mais c’était une façon de vivre, et je vivais ainsi depuis maintenant plus de vingt ans, pour est-ce que ça allait changer dites-moi ? Tant que j’avais ce que je voulais de matériel, ça me suffisait dans le fond, j’avais toujours très bien vécu comme ça !

Et puis, je ne voyais pas l’intérêt d’aller dormir dans un grand lit, si c’était pour finir sur le bord et manquer de tomber. Je l’avais fait deux fois, ça me suffisait bien comme ça. Autant rester éveiller à m’occuper ou dormir tranquillement ailleurs. Oui… ça me manquait bien de dormir en fait, surtout que je m’embêtais beaucoup, même si je lisais. Et en plus, je n’avais même pas envie de sortir. Cet état second commençait sérieusement à m’agacer… Il allait falloir que je trouve quelque chose pour sortir de ma torpeur, et sortir mon esprit de son état comateux. Enfin bref… Je me levais, décrétant que j’avais mal au dos pour m’installer dans le grand canapé. Je rouvris mon livre à la bonne page, et lisais tranquillement sans faire grandement attention à ce qui passait autour, puisqu’il ne se passait à rien. Au fil de ma lecture, je me rendis compte que je ne lisais plus en fait. J’étais restée en suspend sur une ligne et j’étais restée comme qui dirait, bloquée. Je soupirais et refermais l’ouvrage avant de le poser sur la table basse.

Je me relaissais tomber dans le canapé et puis m’allongeais en attrapant un coussin que je glissais sous ma tête. Ça me rappelait les jours où, je ne me servais pas d’un coussin, mais des genoux de Damon… J’aurais préféré cette situation là, mais à partir du moment où on n’avait pas confiance en moi, je ne voyais pas la peine de me sentir proche de cette personne. Bon… Le cas était différent avec lui puisque les choses avaient fait que j’en étais tombée amoureuse… Être vampire c’est bien, mais il y avait aussi des inconvénients… Enfin, oui et non. C’était beaucoup trop compliqué pour moi, ça me donnait toujours des migraines que d’y penser. Finalement, cette discussion sur msn avec Alex’ n’était peut être pas une bonne chose, l’ignorance fait le bonheur. Je préférais ne rien comprendre à mes pensées et à mes actes, plutôt que de comprendre pour tourner en rond et me retrouver quasiment malheureuse. Pourquoi est-ce que la seule personne qui me faisait réellement confiance était en Espagne hein ? Bref… Il ne fallait pas penser à l’impossible et réfléchir à ce qui était possible de faire pour aller mieux… J’avais déjà songé à partir et retourner à l’internat de Richelieu mais retourner avec Jenny était totalement hors de question, retrouver à la demeure de Messy risquait d’être un peu compliqué et John savait sans doute que j’y avais vécu. Tien… ça faisait longtemps que je ne l’avais pas croisé celui là… Et une occupation suicide, ça pourrait me divertir… Ce n’était pas comme si je n’en avais jamais fait jusqu’à présent. A noter quelque part et peut être à choisir comme option.

Alors que je pensais à ça, je fus parcouru d’un frisson. Oh non… Pff… Ce n’était pas drôle, mais alors vraiment pas drôle. Je soupirais et puis attrapais la couverture qui était sur le dossard du canapé. Je n’avais pas envie de descendre à la cave maintenant, j’irais faire ça demain matin ! J’étais bien là en fait… Je me couvrais donc du petit duvet en laine et puis me reperdis dans mes pensées jusqu’au moment où le son de pas se firent entendre. Il devait bien être trois heures du matin, qui pouvait être réveillé à cette heure ? Je ne fis aucun bruit, fis comme si je n’avais rien entendu… J’étais lasse de voir tous les sorciers qui se baladaient dans la maison, et ce n’était pas lui qui viendrait me parler à cette heure-ci. Sans doute allais-je continuer à réfléchir dans le salon comme ces dernières nuits.


Dernière édition par Sulpicia Vasilii le Dim 14 Oct - 17:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptyMer 19 Sep - 19:12

Comme beaucoup de soir depuis cette fameuse dispute, j'étais seul dans mon lit... en temps normal la solitude ne me dérangeait pas le moins du monde, j'avais même a travers les siècles appris à vivre avec, à m'y habituer et quand elle devenait trop pesante je trouvais une compagnie de secours sur laquelle j'utilisais mon don... mais je n'étais même pas d'humeur à ça... ce que l'amour pouvait être pesant parfois ! Surtout lorsqu'on était un vampire.
Les sentiments étant décuplé, l'abscence de l'autre rendait la vie quasiment déprimante... de plus que je n'avais rien pour me divertir... je connaissais par coeur chaque phrase ou strophe de chaque livre de ma bibliothèque et les romans récent ne me plaisaient pas: trop rapide à lire et les intrigues étaient beaucoup trop simples à mon gout...
J'avais aussi remarqué que j'avais beaucoup plus de mal à dormir ces derniers temps... s'en était affligeant vraiment... je regardais alors le plafond ,écoutant la pluie tomber sur la fenêtre de ma chambre vide de sa présence...

Quelque part il faut dire que je m'en voulais un peu de notre dispute, elle était en partie due à mon incapacité à faire confiance aux autres... j'avais alors pris conscience de cette vérité brutale:
"Le châtiment d'un menteur n'est pas qu'on ne le croit pas, c'est qu'il ne peut croire personne"
Dans le fond la phrase de George Bernard Shaw exprimait parfaitement ma situation... j'étais incapable de croire en ce que chacune des deux filles me disaient parce-que je voyais le mensonge partout tant je mentais moi-même aux autres...

Enfin cette citation était vraie d'une certaine manière puisqu'en y reflechisant calmement mon raisonement était fondé: Elle avait tué mon frère en le manipulant et lui avait volé sa fortune, du peu que je la connaissais elle aurait été tout à fait capable d'être à la base de cet incident... mais il était vrai aussi, et je ne m'en étais rendu compte qu'a tête reposé après, que mon amie aurait très bien put être à l'origine de l'incident... involontairement bien sur mais elle était assez curieuse pour ça... je soupirais et me rendis compte que ma gorge me brulait... depuis combien de temps n'étais-je pas allé chassé ? Je ne le savais plus... sans doute un long moment vu la force de la brûlure de ma gorge...

Je soupirais à nouveau et me levais du lit afin d'aller chercher une pochette de sang à la cave, je descendis alors machinalement les escaliers jusqu'au salon, puis tournait et descendis à la cave. Je pensais à Lamartine et sa fameuse citation que j'avais trouvé stupide et exagéré il y a quelques siècles et dont encore une fois je comprennais pleinement le sens...
"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé"
C'était un peu ce que je resentais en ce moment... mais ma fierté m'empechait de changer ça, comme la sienne l'empechait également de le faire... nous étions tout deux trop fière pour admettre nos tord devant l'autre. Je pris ma pochette et la vidais sans prendre de verre, sans même la savourer, je buvais simplement parce-que mon organisme en avait besoin. Je remontais, la pochette vide à la main et la mit à la poubelle lorsque je levais les yeux dans le salon, elle était là... Elle releva la tête et me regarda, nous restâmes ainsi un moment, à nous regarder sans bouger... je ne sais combien de temps cela dura - des minutes ? des heures peut être même ? - mais au bout d'un moment elle ouvrit la bouche et commença à parler: c'était notre première vrais conversation depuis ce jour là, bien sur nous nous étions reparlé depuis mais ce n'était que d'apparence, rien de sincère, un masque et rien de plus...
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MessageSujet: Re: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptyMer 19 Sep - 20:50

« Ô Nuit noire aux ombres plutôt fâcheuses,
Faites donc partir mes tendances haineuses.

Je m’ennuie de cette condition,
Ne voulant plus donner mon attention
A autre chose qu’à mes profonds songes
Or, ils me blessent, m’attriste, me rongent.

Ne puis-je pas simplement l’oublier ;
Alors que mon cœur voudrait lui parler ? »

J’avais moi-même écrit ces vers, il y avait de cela quelques jours. C’était mon marque page actuel… Je lisais ces quelques lignes au lieu de lire mon roman… Je ne l’avais remarqué que trop tard… Alors que je ne connaissais qu’à peine ce que j’avais écrit, je le connaissais maintenant par cœur, comme une petite enfant à qui on aurait demandé d’apprendre une poésie au hasard. J’avais réussi à lire sans trop penser à cette dispute stupide… Mais maintenant, mes vers étaient entrés dans ma tête pour ne plus en sortir avant un long moment sans doute. Je soupirais, et puis fermais mon livre pour le poser sur la table basse à côté de moi.

Il n’y avait pas à dire, le canapé était plus confortable que le sol même, mais pas autant qu’un lit… C’était malheureux que de devoir s’installer là, alors qu’il y avait de nombreuses chambres à l’étage… Sauf qu’elles étaient toutes occupées, et que celle où j’avais élu ma place n’était plus réellement le lieu où je voulais être pour dormir… Quoiqu’en soi, je n’avais pas besoin de dormir. Je soupirais une nouvelle fois pour me laisser tomber dans le canapé et me perdre dans mes pensées… Ou comme dirait le poème dans mes songes.

Premièrement, je réfléchis à la façon dont je pourrais me loger sans aucune contrainte… Sauf qu’il y en avait partout dans mes options. J’étais plutôt futée d’habitude… D’habitude. Et une partie de moi ne voulait pas réellement partir d’ici. Malgré le froid qui régnait dans cette demeure depuis quelques jours, je m’y sentais bien. C’était assez contradictoire, mais c’était comme ça et je savais tout bonnement pourquoi. Quand il était là, je me sentais bien même si je lui en voulais de ne pas m’avoir crue… Mais bon, je ne pouvais pas tout avoir… Et la confiance des personnes qui m’entouraient n’était pas quelque chose que j’avais facilement. En fait, si… Sauf avec lui. Il était la personne qui me connaissait le mieux, mais était incapable de savoir quand je m’entais où disais la vérité ? ça aussi c’était quelque chose de contradictoire… Ma vie personnelle était un champ de bataille monstre, ça en était presque effrayant. Plus ça allait, et plus je me sentais seule… Il manquerait Josh, et ça serait la totale ! Je serais bonne à être complètement folle.

Parce qu’il faut dire la vérité : certes, je ne suis pas sociable… Je n’aime pas forcément tout le monde. Mais qui, réellement supporte la vraie solitude ? N’est-ce donc pas une chose agréable que de se sentir apprécier ? Apparemment, je n’y avais pas le droit à ça… Même si dans le fond, je le cherchais un peu. Mais… Qui pouvait se dire m’apprécier, s’il ne le faisait pas avec mes qualités, mes défauts et mes tendances un peu manipulatrice ? Et qui pouvait se dire me connaître, s’il ne savait pas quand je mentais ou pas ? Bref… J’avais encore une montagne de questions au dessus de ma tête et personne pour m’aider à répondre. Mais je finirais bien par les trouver, j’avais bien une éternité pour ça. Et je n’avais pas de meilleure occupation que ça pour l’instant. J’allais devoir me trouver quelque chose à faire, avant de me retrouver avec tellement de questions que j’en deviendrais folle… Si ce n’était pas déjà le cas.

Je pensais que j’avais somnolé à partir du moment où j’avais réfléchi où aller si je devais partir, oubliant presque mes belles questions… Presque, je fus parcourue d’un violent frisson qui me réveilla de mes songes. Je mis ma main devant mes yeux et la regardais trembler… C’était génial… Sauf que là, maintenant tout de suite… Je ne voulais pas sortir du salon, je ne voulais pas descendre à la cave. En compensation à cette sensation de froid, je pris la couette en laine qui était posée sur le canapé pour m’en recouvrir. Je m’y glissais jusqu’aux épaules avant de retourner rêvasser.

Bien évidemment, penser à autre chose que lui aurait été trop demander. J’adorais être un vampire… Mais quand nos émotions étaient décuplées, c’était parfois très dur à vivre… Toutes mes pensées faisaient référence à Damon, de façon directe ou indirecte. Si un jour, on m’avait dit que ça tomberait sur moi, je n’y aurais sans doute jamais cru. Mais si, ça m’était tombé dessus et par surpris en plus. J’avais détesté son frère, mais je l’aimais lui. Ça en était à ne rien n’y comprendre… Le destin, la fatalité ou je ne savais quoi encore, me faisait des siennes ! J’avais l’impression qu’un pic-vert me martelait la tête de questions ! Bon sang de bon soir ! Je pourrais un jour avoir mes pensées pour moi nan ?! Nan ? Bon… D’accord, j’avais bien compris que la plus part de mes pensées lui seraient consacrées maintenant, mais quand même… J’étais censée être en froid avec lui ! Censée… Bref…

Cette petite bataille intérieur entre ce que voulait ma tête, et ce que voulait mon cœur faisait rage... Pendant que je me disputais avec les parties de moi-même, quelqu’un descendit les escaliers et je me fis toute petite pour ne pas être déranger, et aussi pour faire le ménage dans mon esprit, pour ne pas être prise au dépourvu si on venait à venir me parler. Je ne bougeais pas, et puis écoutais ce que faisait la personne… Je pourrais peut être savoir qui s’était. Hm… C’était luiIl était descendu à la cave pour se prendre une pochette. Matthew n’étant pas là, ça ne pouvait être que lui. Je continuais donc d’épier ces faits et gestes, il remontait au rez-de-chaussée pour aller jeter sa pochette dans la poubelle… Et puis… Et puis il se retrouva en face de moi… A quelques mètres… E j’avais relevé la tête vers lui… Quelqu’un aurait-il l’amabilité de m’expliquer pour quelle raison j’avais fait ça ? Ah oui… Merci… Je l’aime… Enfin, je ne l’avais pas oublié… C’était bien ancré dans ma tête, ça s’était sûr et certains… Mais cette amour passionnel, inconditionnel et dévorante me faisait faire des choses que je n’avais pas l’habitude de faire…

Nous nous mîmes ensuite à nous fixer silencieusement. Ça faisait bien longtemps que je ne l’avais pas regardé dans les yeux… Ces beaux yeux de la couleur des océans glacés, profond tels les abîmes les plus secrets, brillants comme si toutes les étoiles étaient réunies dans ce regard. Bon sang… Et voila que je m’étais remise à divaguer… Mais, ça se faisait tout seul, je n’y pouvais rien. Et mes descriptions étaient à longues et plutôt du style romantique… J’avais beaucoup lu ce genre d’œuvre ces derniers temps, et puis j’avais toujours été comme ça…

Et puis les secondes, les minutes défilèrent avec lenteur… Je me demandais à présent si je devais lui parler ou l’ignorer… Ce fut encore un long débat intérieur. J’avais beau peser le pour et le contre… La conclusion revenait toujours au même… En fait, quoiqu’il arrive, je choisirais toujours la même chose. Ça devait être ainsi et pas autrement, sauf que ne pas réellement pouvoir choisir ce que je voulais m’agaçait. Enfin si, je choisissais toute seule… Mais non… Enfin bref ! Vous l’aurez deviné : c’est trop compliqué ! Pourquoi faire simple, quand on fait faire compliqué ? Ce n’était pas un peu si je ne levais pas les yeux au ciel face à l’exaspération que je m’évoquais moi-même. Je savais ce que je voulais… Sauf que, je ne savais pas ce que lui voulais… Et c’était ça qui faisait que j’étais un peu perdue à gauche et à droite, que je me démenais telle une furie pour faire taire ce sentiment amoureux qui me rongeait. Sauf que chez les vampires… Ce n’est pas possible ! Et puis, je finis par ouvrir la bouche :

- Tu me manques Damon…

Hein? Pardon? C’était moi qui avais dit ça? Je le voyais tous les jours, mais il me manquait… ? Et en plus, c’était sorti tout seul… Je voulais me contenter de le saluer moi… En soi, c’était plutôt logique. Depuis l’entrée en scène de Sophia, je ne lui avais pas parlé comme je le faisais avant. Tout était maîtrisé avec perfection pour ne laisser passer aucun débordement d’émotion, pour ne pas qu’il lise en moi… Alors en soi, oui il me manquait beaucoup. Ça me manquait de lui parler comme avant, sauf que j’étais encore et serais toujours un peu perdue en sa compagnie qui m’était agréable – euphémisme bien sûr-.

- Sauf que… Sauf que je ne sais pas du tout ce que je dois faire maintenant…

C’était bien ce que pensais : j’étais complètement perdue quelque part… Quelque part de très loin sans doute ! Je soupirais et puis remis correctement la couverture sur mes épaules. J’avais apprécié être dans ses bras, j’avais apprécié quand il avait été là pour moi… Je savais que tout avait été sincère, mais quel était le degré de sincérité de tout ça ? On pouvait apprécier les gens mais… On ne les appréciait pas forcément de la même façon.
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MessageSujet: Re: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptySam 29 Sep - 14:32

"Tu me manques Damon..." furent les mots qu'elle pronnonça... soudain une vague d'espoir m'envahit, une sensation nouvelle pour moi, ou du moins une sensation que j'avais oublié depuis longtemps. J'avais appris au fil des années a une plus espérer ni de personne ni de quoi que ce soit, ni de moi-même, ainsi je n'étais pas déçu... pourtant cette fois-ci, la flamme de l'espoir s'était ralumée en moi avec une rapidité déconcertante... peut être qu'il serrait possible qu'elle éprouve à mon égard les mêmes sentiments que moi ? Peut être que ma passion illogique et mon amour pour elle était réciproque ? Je l'espérais en tout cas de tout coeur et m'y raccrochait comme un fou. Elle rompit a nouveau le silence en ajoutant qu'elle ne savait pas ce qu'elle devait faire à présent... moi-même je ne savais que dire ou que faire... j'avais peur qu'en parlant ou qu'en bougeant je ne brise se moment et que le masque qui nous habitait depuis quelques temps ne reface surface... j'avais besoin de ce moment de sincérité, cela aussi m'avait manqué...

- Je...

"Je t'aime" voulus-je lui souffler, mais c'était comme si les mots ne voulaient pas sortir de ma bouche, comme si mon cerveau qui donnait l'ordre à mes lèvres de rester closes n'était pas en accord avec mon coeur qui voulait déclarer la nature de mes sentiments pour Sulpicia... Je soupirais alors:

- Tu m'as aussi manqué...

Peut être que j'avais l'impression que si je me dévoilais aujourd'hui je serrais rejeté ? Peut être avais-je peur du rejet et peur que mes sentiments ne soient pas réciproque ? Moi qui pensais que devenir vampire me rendrait plus fort et plus puissant qu'un humain... je me rendais alors compte que j'étais aussi plus esclave qu'un humain... esclave de l'amour...esclave de mes sentiments... et qu'ainsi j'en devenais plus faible...

Je voulu soudain la prendre dans mes bras mais mon corps se raidit au moment de bouger: et si elle me rejetait ? Après tout nous étions de base en froid non ? C'était pour cette raison que nos conversation à coeur ouvert s'étaient arrété et qu'elle ne dormait plus a mes côtés... je pris une grande inspiration et décidais de tenter le tout pour le tout:

- Puis-je t'enlacer ? Ton étreinte me manque...
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MessageSujet: Re: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptySam 29 Sep - 20:52

Comment expliquer à un vampire, que le temps puisse s’arrêter de s’écouler ? Moi-même qui étais un être éternel, je ne savais pas comment le temps pouvait s’éterniser de la sorte. Plongée dans ce regard de glace, les secondes et les minutes se rallongèrent jusqu’à ne plus s’écouler. Mis à part ce regard bleu océan, plus rien n’existait autour de moi. Le matériel était certes inexistant, mais l’esprit était toujours présent et je me posais toujours plein de questions.

Mon cœur et ma raison se livraient une rude bataille pour savoir ce que je devais faire. Bien évidemment, comme tous les vampires les sentiments éprouvés étaient bien plus fort que le reste. Ma raison avait beau être le plus logique, mes émotions l’emportaient toujours. J’étais certes réfléchie, mais aussi de nature impulsive et nerveuse, ça ne s’était pas arrangé avec ma transformation en vampire. Je réfléchissais mais prenais souvent les mauvaises décisions au final parce que je laissais faire mon cœur… Tout l’intérêt de réfléchir quoi.

En somme, je ne savais pas si je devais lui parler et l’ignorer… En fait, si je savais que je devais lui parler, parce qu’il n’y avait pas un jour que ça me tentait de lui dire que la vérité, sauf que pour une fois, la raison reprenait le dessus et calmait mes ardeurs. C’était surtout la peur qui resserrait la bride de mes émotions pour me calmer. Je ne voulais pas être rejetée, je ne voulais pas entendre un « non »… C’était la première fois que je désirais tant entendre une réponse affirmative, ça me rendrait presque folle… Presque.

Au final, au diable toutes ces réflexions ! J’avais beau tourner dans tous les sens, retourner ma question dans un sens et dans un autre, j’avais toujours les mêmes mots qui trottaient dans ma tête. Damon me manquait affreusement. Je le voyais tous les jours, mais ce n’était pas comme avant… Je jouais avec lui, parce que c’était la seule façon pour moi de lui parler joyeusement alors que mes songes me rangeaient doucement de l’intérieur. En l’espace de quelques minutes, Sophia avait perturbé tout mon petit monde, toutes mes pensées…

Damon ne le savait pas, mais j’étais incapable de faire grand mal à la sorcière. Il l’appréciait et la tuer l’attristerait lui, alors je ne le ferais pas. Au départ, je jouais peut être un peu avec le feu, mais j’avais toujours su qu’il serait dans les parages pour sauver Sophia. Pour ce qui était du corset, je n’avais rien prévu du tout, et ça faisait un moment que j’étais passée à autre chose qu’au jeu stupide avec l’amie du vampire. Je savais bien que je ne pourrais rien lui faire, alors j’avais jeté l’éponge... Mais il ne savait pas tout ça… Il ne savait pas grand-chose en fait… Dans le fond, qui savait beaucoup de chose à mon sujet ?

A peine avais-je entrouvert la bouche pour dire quelque chose, que je lui dis qu’il me manquait, ce qui était vrai. Mais j’aurais tout de même préféré commencer par autre chose… Sauf que non, il fallait que je lui dise et je savais que si je tournais autour du pot, je ne le dirais jamais. Et puis je continuais sur ma lancé, lui disant que je ne savais absolument pas ce que je devais faire. J’avais l’impression d’être de trop dans cette maison, tout en m’y sentant bien, ce qui était illogique et paradoxal. C’était bien pour ça que je ne savais pas si je devais rester en ces lieux ou non… Je ne savais pas ce que je devais faire, mais je savais ce que je voulais faire, ce qui était très différent. A cette pensée, je me blottis de nouveau dans ma couette, à cause du froid dont j’étais victime mais également, parce que je ne savais pas comment il réagirait face à ces paroles… Je cachais souvent mes pleurs derrière une fatigue inexistante, pourquoi changer ça maintenant ?

J’avais fini par quitter son regard et regarder le vide en attendant sa réaction. On dit que l’ignorance fait le bonheur, et je n’étais pas contre ce proverbe… Sauf que, j’avais besoin de savoir si je perdais mon temps à espérer, si je perdais mon temps à rester ici. J’entendis le début d’une phrase, en fait un seul mot au son de sa voix. La simple expression de la première personne, je relevais les yeux sur lui, sans poser de question. J’attendais calmement… Peut être pas sereinement, mais calmement. Il ne termina jamais sa phrase, il soupira avant déclarer que je lui manquais également.

Est-ce que ça allait s’arrêter là ? Nous nous manquions l’un l’autre, et on ne chercherait pas à changer tout cela ? Je voulais que ça change, mais je ne savais pas comment le faire. Je savais qu’il me manquait, mais s’il me faisait pas confiance, c’était peut être que lui aussi me cachait quelque chose, et que dans le fond il avait peur que je fasse pareil que lui. En somme, il projetait sur moi ce qu’il faisait lui-même. Tout bon menteur avait de toute façon peur qu’on lui mente à son tour… En soi, je n’avais jamais peur de ça, personne ne savait que je mentais sauf lui. Et, il était bien la seule personne qui ne devait pas craindre mes mensonges. D’accord, je lui mentais beaucoup… Mais ce n’était pas contre lui, ce n’était pas pour son mal à lui.

Un nouveau silence s’était installé, plus léger que les précédents mais assez lourd tout de même. Pendant cette petite semaine, même quand on parlait l’atmosphère était lourde autour de nous, ce qui était désagréable. J’avais peine à faire remonter la gaité au fond de mon cœur… Sourire alors que les yeux souhaiteraient pleurer, ce n’était pas une mince à faire… Et pourtant, ça se faisait avec le temps, ça s’apprenait très bien. Ça faisait bien vingt ans que j’étais heureuse dans mon univers matériel, mais dans le sentimental j’avais toujours été peinée et attristée, il le savait mieux que quiconque maintenant. Je savais que même si je me buttais à tout cacher, il savait que je n’étais pas bien, tout comme je savais qu’il n’était pas bien… sauf que nous ne savions pas pourquoi l’autre ne se portait pas de son mieux.

Soudainement, Damon me demanda un câlin… ça question me surpris tout en me faisant un bien fou. Ses étreintes me manquaient également, sauf que c’était surtout son être entier qui me manquait, tout en lui me manquait. Je le regardai de nouveau dans les yeux, et j’aurais juré lire de la tristesse dans le fond de cet océan de glace. Comment pouvais-je lui manquer autant alors qu’il ne semblait pas croire à la sincérité de mon amitié pour lui ? Qui, en soi n’était pas réellement de l’amitié. De mon côté, ce n’était pas de l’amitié en tout cas… Je me levais sans dire un mot, laissant glisser la couverture de mes épaules et vins en face de Damon pour le regarder tendrement dans les yeux. Je me blottis alors naturellement contre lui, comme si toute cette histoire n’avait pas eu lieu... ça m’était plus qu’agréable de sentir de nouveau sa chaleur, sa proximité. Il m’avait tellement manqué.

- Dis-moi où est ma place… Où suis-je censée aller Damon… ? J’ai l’impression, qu’elle n’est pas là, ou pas tout à fait…
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Damon Stanford


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MessageSujet: Re: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptyDim 14 Oct - 12:58

La retrouver dans mes bras me fit un bien fou, c'était comme vider une pochette de sang après avoir tenue plusieurs jours sans boire: c'était vital.
Je l'aimais, c'était aussi simple que ça et à la fois aussi compliqué, je ne savais pas ce qu'elle resentait pour moi et oui je n'avais peut être pas totalement confiance non plus, mais je l'aimais. Aussi fou et stupide que ce sentiment puis être c'était ce que j'étais: complètement et éperduement amoureux d'elle.

Je pris une inspiration et sentit son parfum m'enhivrer tant il m'avait manqué, j'avais l'impression de la retrouvé, de la revoir comme si nous nous étions quitté depuis plusieurs années déjà, comme des retrouvailles d'anciens amants...sauf que mes émotions contrastaient avec la scène qui se jouait, nous n'étions ni amant et seulement quelques jours s'étaient écoulés...
Elle rompit le silence en demandant où était sa place, où elle était sensée aller...

- Pourquoi dis-tu ça ? Ta place est là où tu souhaite être... et si c'est à mes côtés, alors je suis heureux...

C'est mots m'avaient échappés, ils étaient sortit tout seuls, comme si avouer que son bonheur faisait le mien me permetais de lui avouer implicitement que je l'aimais... Or c'était faux, un ami pouvait être heureux lorsque vous l'étiez...

- Tu...,
je cherchais mes mots...ce n'était pas quelque chose d'habituel chez moi que de ne pas savoir quoi dire et cela me desabilisait d'autant plus Est-ce-que tu...ça te plairais de venir te coucher avec moi ?

Ma question était pleine de sens même si au contraire elle avait l'air annodine, si elle repondait oui cela signifiait que notre dispute était éffacée et que je l'avais retrouvée, si en revanche elle refusait, cela signifiait que cette situation allait durée... j'épérais qu'elle repondrait vite de façon à ce que le suplice de l'attente de sa reponse ne soit pas trop long: je voulais savoir si la souffrance allait encore habité mes nuits ou si elle allait au contaire cesser.

Après un temps d'hésitation qui me sembla durer des heures entières, elle hocha la tête affirmativement puis se détacha de moi. Elle ne s'en doutait surement pas, mais ce simple hochement de tête fut sans doute ce qui avait embélit le plus ma journée, même si je savais que nous étions tout deux un peu coupable par notre entètement de cette dispute, j'étais soulagée qu'elle m'ai pardonnée car moi, je ne pourrais sans doute jamais lui en vouloir bien longtemps et ce peu importe pour quoi...

Nous remontâmes donc tout deux dans la chambre et nous instalâmes, je la tirais vers moi et la pris dans mes bras et elle se laissa faire, je m'endormis alors en la serant dans mes bras et dans l'éspoir que à mon reveil elle serait toujours là et que cette réconciliation n'était pas un rêve mais bien la réalité...
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Sulpicia Vasilii
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MessageSujet: Re: Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE]   Lors d'une nuit noire d'Octobre ~ Lundi 10 Octobre. [PV: Damon Stanford][TERMINE] EmptyDim 14 Oct - 17:58

Trop de choses se bousculaient dans mon esprit, je commençais à perdre pied, et ne plus rien comprendre du tout… En fait, si je comprenais tout mais ça me semblait invraisemblable, tout se présentait à moi comme un doux mirage, prêt à s’effacer au moment où j’y croirais dur comme fer. Sauf que là… Malgré la surprise, la tentation et le désir étaient bien trop grand. Je me levais sans rien dire, laissant ma couverture là où il était afin de me blottir dans les bras de Damon. Certes, il m’avait blessée dans mon orgueil… J’étais fière et je n’aimais qu’on remette ma parole en doute… Surtout lui en fait. Mais me terrer ainsi dans ma rancune, s’était me vouer à me condamner à une éternité de tristesse, ce n’était pas envisageable… Et j’avais besoin de lui, j’aurais éternellement besoin de sa présence. En ami, ça me suffirait, ça me ferait souffrir dans un temps, mais nous nous habituons à tout, même au pire. Si, pour être à ses côtés, je devais le voir avec d’autres femmes, je le ferais, si c’était pour son bonheur à lui, je le ferais… Je resterais la simple colocataire, la simple amie. Bien évidemment que je voulais plus, mais comment me risquer à lui en demander plus ? A peine l’avais-je perdu quelques jours, à peine avais-je perdu sa sincérité, que j’avais arrêté de me nourrir correctement et je tournais en rond pour retrouver son amitié…

Sentant ses bras autour de moi, je restais visage contre son torse, profitant de cette étreinte comme ce n’était pas permis. C’était un geste anodin, banal… Mais, ce n’était pas le cas à mes yeux, j’en avais réellement besoin, c’était pour moi une nécessité d’être prêt de lui. Mon éternité passait par la sienne sans qu’il le sache, ma vie se tenait aux creux de ses mains. Sa tristesse me rendait malade, sa colère me mettait dans tous mes états, surtout quand j’étais le sujet de cette colère… Sauf, qu’il l’ignorait et je faisais mine de rien, du moins j’essayais tant bien que mal. Et puis, une question qui se devait être posée sortie de ma bouche… Où était ma place ? Que faisais-je donc ici ?

En réponse, il me demanda pourquoi je disais ça, rajoutant que ma place était là où je souhaitais être, que si je voulais être à ses côtés, il serait heureux. Cette déclaration me laissa dans un premier temps sans voix. Je tentais de comprendre ce qu’il venait me dire. Pour moi, il y avait une grande différence entre le vouloir et le pouvoir… A être victime des farces de Sophia à chaque fois qu’elle passait par là me lasserait… J’avais envie de rester, mais ma santé morale en prenait souvent un coup. Mais, le fait que ma présence ici rendait Damon heureux me fit réfléchir. Il m’appréciait, ça je l’avais compris depuis un certain temps… Mais à quel degré est-ce que ça allai… ? Il m’appréciait à un point, qu’il serait prêt à mettre « l’accident » avec son ami de côté, alors qu’il l’avait protégée ? Je me contentais de me blottir d’avantage contre lui, avant de dire :

- Parce que c’est ce que je ressens… Mais… Mais, je compte rester ici.

Oui, je le voulais… Il me restait plus qu’à savoir combien de temps je pourrais rester en ces lieux. Tout allait si bien avant, tout tournait rond… Sauf qu’avec l’entrée de Sophia, ça avait changé. Je ne savais pas qui elle était, ce qu’elle avait en tête et, mes sentiments pour Damon m’empêchait de réfléchir correctement et d’analyser tout ce qui se passait avec exactitude. J’étais possessive, jalouse… Je l’admettais, mais que pouvais-je faire contre mes défauts ? Ils faisaient parti de moi, je ne pourrais changer ça… On me supportait avec eux, ou on me faisait partir, si je ne partais pas de moi-même. Aucunement je voudrais le quitter, sauf que parfois les choses allaient contre nous, ce qui était totalement désolant.

Le vampire reprit la parole, un ton hésitant que je ne lui connaissais pas. Il reformula sa question avant de parvenir à la tourner telle qui le souhaitait. Il me demanda si je voulais venir me coucher avec lui. Ce n’était pas le genre de questions auxquelles j’avais réellement l’habitude… Est-ce qu’un ami posait ce genre de question ? En général, ne disent-ils pas simplement : « tu devrais aller te coucher », ou « tu devrais te reposer » ? Retrouver cette chambre qu’était la sienne ne me dérangeait nullement, au contraire cette idée me plaisait énormément, non pas pour le confort, mais parce que je serais avec lui. Mais, étais-je prête à lui pardonner ses tords ? Non… La véritable question, était surtout : étais-je capable de reprendre le risque d’être blessée à nouveau ? En soi, je ne lui en voulais pas, je ne lui ai jamais réellement voulu. En fait, j’avais peur… peur de souffrir encore et encore, je n’avais eu de cesse de faire ça durant si longtemps, que ça m’effrayait que de me laisser une nouvelle fois invulnérable. Or… C’était inconcevable pour moi, d’être encore en froid avec lui.

Je ne dis rien, et hochai la tête pour lui répondre. A contre cœur, je me détachais de lui avant de lui prendre volontaire la main pour monter. Je n’avais pas envie de le lâcher, je voulais le garder continuellement à mes côtés, ça quoiqu’il puisse arriver… Montant calmement les marches, nous entrâmes dans la chambre pour nous installer dans le lit. Avant toute chose, je m’étais installé au bord du lit, mais il en décida autrement, m’attirant contre lui au milieu du matelas. Je me laissais faire, contente. Me laissant aller contre lui, il me prit dans ses bras et je me blottissais contre lui silencieusement. Visage tourné vers son torse. Ce genre de situation m’avait énormément manquée… J’avais besoin de sa présence et de sa tendresse à mon égard. Dans cette douce étreinte, je fermais les yeux et m’endormis… Heureuse d’être de nouveau avec lui… Même si, je voulais bien plus qu’une simple amitié ambigüe… Je voulais tout partager avec lui, je voulais passer mon éternité avec lui…
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