Je suis ici chez moi aussi! [PV: Damon][TERMINE]

Me voici à Pomponne…
Après mettre gentiment battue avec Jenny Oliana, j’avais décrété ne plus vouloir rester une nuit supplémentaire à Richelieu. Premièrement pour éviter la compagnie du vampire dépressif qui me servait de camarade de chambre, mais également pour pouvoir revoir ce cher Damon qui avait quelque chose qui me chiffonnait, mais je ne savais pas quoi. Etant, celle que j’étais, je voulais savoir de quoi il s’agissait et je voulais m’amuser un petit peu. Du suicide d’affronter un vampire de cinq siècles ? Peut être bien que oui, m’ais je l’avais déjà fait et en étais sortie indemne. Même si ce Stanford semblait être bien plus malin que le précédent, j’appréciais les défis et, je n’avais pas pour habitude de les perdre, je ne craignais donc presque rien. Dans le pire des cas, la fuite était une chose que je maîtrisais à merveille et heureusement pour moi. Il fallait parfois savoir battre en retraite pour éviter de perdre la vie… Du moins dans mon cas, l’éternité.

Une fois devant la seule demeure Stanford de la région, je vérifiai que quelqu’un s’y était installé. Ayant vu de la lumière, je ne pouvais en être que certaine et puis s’il ne s’agissait pas de mon colocataire… Je me ferais un plaisir de le vider de son sang. Mais qui oserait s’approprié une demeure qui n’est pas la sienne ? … A part moi bien sûr ? Je ne pense pas qu’il y en ait des très courageux, surtout que les trois quart de la maison appartenait à quelqu’un de plutôt âgé et dangereux. Enfin, ce n’était qu’un détail ! J’ouvris donc doucement le portail, mon sac à l’épaule et sourit. Je m’avançais tranquillement vers la porte d’entrée, jusqu’au moment où elle s’ouvrit pour laisser place à Damon qui m’accueillit en déclarant qu’il n’attendait pas mon arrivée avant, qu’il ne m’ait invitée.

- Ravie de te voir aussi Damon… Je suis aussi ici chez moi non ? Et, la compagnie de ma chambre laisse à désirer, comme tu peux le constater.

Effectivement, les vêtements que je portais n’étaient pas un excellent état. Mon jean sombre était légèrement, mais vraiment légèrement tâché de sang et mon chemiser blanc, n’était plus réellement blanc et ressemblait presque à un gruyère… Quant à mes bottines, l’un de mes talons noirs était devenu rouge, tout à fait normal quoi ! Je lui fis un léger sourire et il me laissa entrer. J’avais déjà visité la demeure auparavant, mais elle était plus lugubre. En vingt-quatre heures, les travaux avaient vraiment bien avancé. En même temps, avec l’argent des Stanford, Damon avait pu payer de nombreux ouvrier et surtout, des sorciers. Je me tournais alors vers lui en souriant :

- Comment vas-tu sinon depuis hier ?

Autant être polie non ? Il répondit à ma question et me la retourna. Je lui dis donc que j’allais bien, malgré la dispute avec Jenny. Il rajouta ensuite que nous ne serions pas les seules habitants de cette demeure, je l’interrogeais alors du regard et il expliqua qu’il y aurait l’un de ses dits amis et sa descendante : Elodie Lee. Je n’en avais pas grand-chose à faire, et puis, je réussirais sans doute à les virer s’il me cassait les pieds, ou à les faire partir, on m’avait souvent dit que je pouvais être pire qu’insupportable... C’était ma nature, que vouliez-vous ? On m’apprécie comme je suis ou pas ! J’haussais donc les épaules et lui annonçais qu’il était quand même plus ici chez lui que moi. Il fit alors un sourire au coin, un sourire auquel j’avais déjà à faire.

- Tu es plus chez toi que moi, mais je suis quand même chez moi. Mais là… j’aimerais bien avoir le droit à une douche...

Il me demanda alors de le suivre, ce que je fis gentiment. Il annonça alors que j’avais eu de la chance car, les ouvriers avaient terminé la plomberie il y avait une heure. Je fis un léger sourire avant de me diriger vers la salle de bain. J’avais souvent de la chance… Disons que je faisais tout pour en avoir ! Et puis, parfois le hasard faisait bien les choses. J’étais partie sur un coup de tête, peu réfléchit mais, je ne pouvais pas le regretter. Je n’avais pas rien à perdre, et puis ce n’était pas comme si je ne connaissais rien de lui, j’en connaissais un minimum pour ne pas me faire avoir trop facilement.

On devait passer par la plus grande chambre, qui dommage pour moi, était destiné à Damon, pour pouvoir accéder à la salle d’eau. Mais je réussirais bien à m’y loger, quitte à partager la chambre. Aucune envie de faire le tour tous les matins pour prendre ma douche, un accès direct est tout de même plus pratique. Je trouverais bien quelque chose pour l’avoir cette grande pièce, on ne refusait pas grand-chose à mademoiselle Vasilii de toute façon. J’entrais donc dans la salle de bain et fermai la porte juste devant le nez de mon colocataire. Je fis un petit sourire pour moi-même avant de me changer pour me débarrasser de mes vêtements tachés. J’étais plutôt satisfaite de ma soirée même si elle venait tout juste de commencer… Elle finirait sans doute très bien, du moins je ferais tout pour.

Une fois changée, je sortis de la salle de bain, laissant mon sac dans un coin de la chambre du vampire de cinq siècles, pour être sûre d’y refaire un tour et descendis à la cuisine. Damon était dans le salon entrain de lire, je souris et puis allais dans la pièce voisine : la cuisine, pour me préparer un petit dîner, vu que les travaux dans cette salle étaient également terminé. Je commençais donc à faire des pattes à la carbonara et le vieux vampire entra également dans la pièce et vint derrière moi pour me chuchoter à l’oreille d'un ton amusé qu’il ne mangerait pas, il n’avait aucune envie de se faire empoisonné. Je soupirais et tournais mon visage vers le sien pour lui croquer délicatement la joue. Je jouais avec un vieux vampire… Ce n’était pas très intelligent de ma part mais, je ne savais pourquoi, j’avais l’impression que je ne craignais rien avec lui, comme si je pouvais lui faire entièrement confiance. Soudainement il poussa les assiettes que j’avais sorties pour le dîner, et me plaqua sur la table me rappelant qu’il était plus âgé que moi en souriant… Je sentis alors quelque chose me piquer dans le bas du dos : la fourchette… Même pour un vampire, ça faisait plutôt mal sur le coup. Je lui fis alors un faux sourire et déclarais :

- Je sais… Et ne risque pas d’oublier… Je ne comptais aucunement t’empoisonné… Mais tu pourrais me lâcher ? Tu as gentiment poussé les assiettes… Mais pas la fourchette !

Il s’appuya alors d’avantage en souriant. Je fis alors une légère moue et essayais de le pousser mais je n’y parvins pas. Ce n’était vraiment pas juste d’être plus jeune de cinq siècles. Comment j’allais faire pour ne pas y laisser un cheveu ? Bah je verrais bien hein… Au bout de quelques minutes, Damon me lâcha pour retourner dans le salon reprendre sa lecture. Je me redressais et regardais la fourchette sur la table en me frottant le dos. J’avais un doute… J’étais presque sûre qu’il savait pour le couvert qui me piquait dans le dos. M’enfin… Je finis la cuisine pour que je puisse manger, et puis dînais tranquillement en réfléchissant à ce que je pourrais faire ce soir… Et également à la façon dont je pourrais m’inviter dans sa chambre…

Une fois mon repas terminé, je pris la peine de faire la vaisselle… Ce qui n’était pas réellement habituelle chez moi, quoique j’appréciais plutôt les demeures propres, et si je n’y mettais pas du mien, personne ne ferait d’effort. Je partis ensuite dans le salon pour rejoindre Damon et, remarquait une écharpe sur le porte-manteau à l’entrée de la salle. J’ignorais donc un instant la présence de mon colocataire et pris l’écharpe bleue électrique qui était parfumé de mon parfum. Oh non… Etait-il possible que le repas que j’avais volé la semaine dernière, était celle de Damon ? ça expliquerait pourquoi ma… enfin sa victime n’avait pas beaucoup réagit. Je me tournais donc vers le vampire et l’interrogeais du regard. Il me demanda ce qui m’arrivait et je lui répondis par une question :

- Où as-tu trouvé cette écharpe ?

Aujourd’hui j’avais entamé les travaux dans l’ancienne demeure de mon cher frère, enfin a la base c’était une propriété dont nous avions chacun la moitié mais étant donné que je ne m’en servais pas il y avait vécu quelques temps…malheureusement c’était il y a longtemps et j’étais donc obligé de procéder à quelques aménagements dans certaines pièces comme les salles de bains ou la cuisine…j’avais aussi décidé de procéder a des aménagements dans ma chambre: si j’avais travaillés pendant toutes ces années ce n’était pas pour me retrouver dans une minuscule chambre tout de même…et tout ce dur labeur n’était pas non plus pour que je fasse les travaux moi-même ou pour qu’ils durent un mois…j’avais donc une vingtaine de personnes qui travaillaient sur cette maison depuis ce matin 6h.
J’étais venu a midi pour vérifier l’avancement des travaux: les aménagements dans ma chambre étaient fini mais les salles de bains pas encore, la cuisine non plus et les installations électriques n’en parlons pas… J’avais également fait appel a une équipe de nettoyage pour enlever la pellicule de poussière de chaque partie de la maison.
D’après eux avec une équipe aussi grande les travaux de la cuisine et des salles de bains seraient fini, pour ce qui était du nettoyage il resterait les pièces les plus lointaines et pour l’électricité il en était de même.
Je sortis a nouveau pour retourner chez Marie afin de prendre mes affaires, j’avais également un coup de téléphone a passer afin de prévenir mon ami Matthew de notre déménagement, il annonça qu’il préparerait ses affaires lui-même et arriverait dans quelques jours quand il rentrerait de son petit voyage gastronomique.
J’utilisais alors mon don une dernière fois sur Marie pour qu’elle oublie absolument tout les détails de notre cohabitation et qu’elle n’en garde que des morceaux, elle me tendis ensuite les papier de tutelle qu’elle avait remplit et signés, il ne manquait plus que ma signature et le tour serait joués.
Je l’accompagnais donc a la mairie afin de prendre Elodie sous ma tutelle puis une fois ceci fait je rentrais dans mon nouveau chez moi où je pris le temps de m’installer.
Petit a petit les ouvriers partaient, ceux de la cuisine car ils avaient fini, ceux de l’électricité car il se faisait tard et qu’ils reviendrait sans doute le lendemain - pour le moment seul les pièces principales avaient le courant électrique, puis les plombiers car ils avaient fini et enfin l’équipe de nettoyage car ils devaient revenir le lendemain également…la magie et l’argent avaient vraiment de bon côté et facilitait grandement la vie…
J’entendis soudain le portail s’ouvrir et regardais l’heure: je n’aurais pas pensé avoir ma première colocataire aussi tôt…temps pis.
Je me dirigeais lentement vers la porte puis l’ouvris, elle s’y trouvait:

- Je ne pensais pas que tu viendrais avant que je ne te prévienne…Fis-je

Elle répliqua que la demeure était aussi la sienne et qu’elle avait eu des problèmes avec sa camarade de chambre a Richelieu…ses vêtements en charpie formaient un argument de taille et je la laissais entrée:

- Au faite nous ne serrons pas seuls a vive ici, il y aura également mon ancien colocataire Matthew Lasthénie ainsi que ma descendante Elodie Lee.

Elle répondit que ça lui était égal puis demanda a prendre une douche et je lui montrais le chemin de la salle de bain. Elle examina alors la chambre qui était désormais la mienne et également la plus grande puis entra dans la salle de bain, amusé par la situation et lui fis un petit sourire charmeur mais elle me claqua la porte au nez avec un sourire de triomphe…je soupirais et levais les yeux au ciel

- Les femmes…fis-je pour moi-même

Je descendis dans la bibliothèque puis attrapais Les Hauts de Hurlevent et commençais ma lecture, les roman anglais étaient toujours de meilleurs qualités dans leur langue d’origine.
Sulpicia descendit après sa douche puis se dirigea vers la cuisine, si elle croyait pouvoir m’avoir aussi facilement…elle me prenait vraiment pour un imbécile, je n’avais pas besoin de manger et je n’allais pas prendre le risque de me faire empoisonner, surtout que le poisons était la façon de tuer la préférée des femmes… Je posais alors délicatement mon livre et me dirigeais ver la cuisine où la table était mise, je me glissais derrière la jeune femme et m’approchais délicatement de son oreille:

- Tu crois vraiment que je vais en manger ? Tu serais capable de m’empoisonner, dis-je

Elle se tourna et son visage se retrouva alors a quelques millimètres du mien et elle me mordit la joue, je souris, décala les assiettes et par la même occasion la plus part des couverts d’un geste vif mais sans aucune brutalité et la plaquais sur la table, je me souvins alors qu’une fourchette était restée a l’endroit où j’avais plaqué la jeune fille et souris a cette pensée: ça devait faire mal même pour un vampire…
Elle se plaignit d’ailleurs et mon sourire s’élargit tandis que j’appuyais légèrement plus sur la jeune femme, elle se débâtit, du moins essaya quelques instants puis je la lâchais décidant que c’était trop facile… Je retournais alors m’assoir dans le canapé et repris mon roman.
Quelques instant après Sulpicia revint dans le salon puis s’arrêta de marcher, je relevais les yeux de mon roman et remarquais qu’elle fixait l’écharpe bleu que j’avais trouvé sur l’un de mes cadavres, je ne savais toujours pas pourquoi je l’avais gardé ni pourquoi même après mon déménagement je ne l’avais pas jetée…

- Qu’y-a-t-il ? Demandais-je

Elle répondit par une autre question en me demandant où j’avais trouvé cette écharpe…

- Sur une de mes victimes qui avait été attaquée avant que je n’arrive…

Je réfléchis un instant a mes paroles puis me souvint que le parfum de Sulpicia le jour de notre rencontre m’avait rappelé quelque chose: celui de l’écharpe… Je la plaquais au mur et mon visage prés du sien sentit ainsi son parfum et celle de l’écharpe: c’était le même:

- Ainsi donc tu t’es permise de me voler un repas…et bien je crois que tu m’en dois un désormais…Annonçais-je

Je la lâchais alors et montais avec mon livre a la main, elle me demanda ensuite pourquoi j’avais gardé l’écharpe:

- Bonne question…tu peux la reprendre…

Une fois douché et mon bas de pyjamas enfilé j’entrais dans mon lit et éteignit la lumière, je repris mon roman et lus a la lueur de la lune puis remarquais le sac de Sulpicia…elle l’avait fait exprès j’en étais sur… « trois…deux… » la porte s’ouvrit alors et Sulpicia attrapa son sac et entra dans la salle de bain, moi je faisais toujours mine de dormir, curieux de savoir si elle oserais venir, elle sortis enfin de la salle de bain et fit mine de s’étonner que je ne dormais pas, je baissais mon livre et répondit qu’elle ne dormait pas non plus… elle était a présent en petite nuisette a dentelle noire, sans doute son pyjamas était-il un peu provocateur et séducteur mais il allait parfaitement avec le personnage. Elle s’approcha alors doucement de moi, se mettant à califourchon sur moi avec un sourire coquin sur les lèvres, j’esquissais alors le même sourire qu’elle mais lorsqu’elle se trouvait a quelques millimètres de mes lèvres, je la poussais avec ma main violement contre l’autre morceau de lit et rouvrit mon livre, elle ouvrit grand la couche choquée, elle ne devait pas avoir l’habitude que les hommes lui résistent, il faut dire que si je n’avais pas sus ce qui était arrivé a mon défunt frère je serais sans doute tombé moi aussi dans le panneaux…Elle entra dans les draps et se tourna comme pour bouder, je fis un petit rire amusé et fermais mon livre et m’enfonçais dans les draps réfléchissant à des centaines de choses à la fois… Pendant la nuit je sentis d’ailleurs Sulpicia se blottir contre moi… la suite de ma nuit me servit donc a comprendre pourquoi je l’avais prise dans mes bras…je sombrais dans de doux rêves à ces pensées…

Après avoir dîné à la scrapate pour la plaisir, je me décidais à remonter pour réfléchir à la façon dont je pourrais m’approprier la plus grande chambre de la maison, sachant que ça ne serait pas très simple. Alors que je traversais le salon en ignorant la présence de Damon, un détail à l’entrée m’interpella. Sur le porte-manteau, il y avait une écharpe… Qui semblait être celle que j’avais perdue lorsque j’avais vidé une femme peu réactive de son sang. S’il avait mon écharpe… C’était peut être, parce que c’était à lui que j’avais volé le repas, ce qui expliquerait l’état second de la pauvre victime. Je me tournais donc vers le maître de la maison et l’interrogeais du regard. Il releva ses yeux de son bouquin et me demanda ce qui se passait. Pour répondre à sa question, je devais lui en poser une avant. Je lui demandais donc comment il avait obtenu cette écharpe qui était la mienne.

Il répondit alors qu’il l’avait trouvé sur l’une de ses victimes qui avait été attaquée avant son arrivée. Ah… Bah, c’était bien moi qui avait vidé son repas de son sang. Un peu plus, et je l’aurais rencontré avant notre rencontre devant Richelieu. Mais, je prenais très rapidement mes jambes à mon coup, aussi vite qu’un vampire quoi… Fallait juste espérer qu’il ne m’en tiendrait pas rigueur. Savais pas que c’était le sienne, je ne savais même pas qu’il existait à ce moment en plus. Ce n’était pas entièrement de ma faute et en plus, il n’y avait pas grand monde à se mettre sous la dent ce jour là. C’était quand même un repas offert sur un plateau d’argent, ou plutôt d’or.

Soudainement, il me plaqua contre le mur. Et mince… Il était au courant… Comment ? Bah, je ne savais pas, mais il le savait ce qui était plutôt dommage pour moi. Il approcha alors son visage de mon cou, avant de sentir l’écharpe. Ah… Mon parfum… Effectivement, c’était une façon de me reconnaître. Damon déclara alors que je lui devais un repas puisque je m’étais permise de lui en voler un et me lâcha.

- D’accord… Mais je risque d’avoir plus de mal que toi pour te ramener un repas. Et sinon, pourquoi tu l’as gardée ?

Commençant à aller à l’étage, il répondit qu’il ne le savait pas et rajouta que je pouvais la reprendre. Je n’avais aucunement besoin de son autorisation pour récupérer ce qui m’appartenait… et même ce qui ne m’appartenait pas d’ailleurs. Je faisais ce que je voulais quoi ! Lorsqu’il fut en haut, je fis de même pour aller dans la chambre la voisine que je décidais être la mienne officiellement, mais je contais bien me loger dans la plus grande. Je partis près du lit et puis détachais silencieusement l’une des lattes du parquet pour y glisser mon journal que j’avais gardé avec précaution sur moi durant toute la soirée. Même si j’avais émis la condition qu’il n’aurait pas le droit de fouiller dans ma chambre, j’étais sûre qu’il le ferait, comme il devait être sûr que j’allais entrer dans sa chambre durant cette soirée.

Une fois la latte remise, je me dirigeais vers la chambre de Damon avec l’envie de revêtir mon pyjama et aussi, de lui tenir compagnie. Je fis mine de ne pas faire attention ç sa présence et attrapait mon sac que j’avais soigneusement laissé ici, et partis dans la salle de bain pour me changer une nouvelle fois. Je regardais dans le sac et me demandais quel pyjama j’allais choisir. J’avais le choix entre nuisettes et sous vêtements… Bon, on va jouer les filles sages hein ! Nuisette en dentelle noire. Disons que je n’avais pas mieux, j’avais pris les affaires que je préférais, le reste était encore à Richelieu. Et puis, j’étais moi quoi ! Je voulais jouer un peu avec mon colocataire avant de dormir.
Je sortis donc de la salle de bain naturellement, et puis fis mine de penser qu’il devait dormir, au lieu de lire.

- Bah, tu ne dors pas ?

Il baissa alors son livre, et répliqua que je ne dormais pas non plus. C’était une façon de voir la chose… Vraiment, on était loin de l’image de Yann. Ce qui était plutôt amusant, j’appréciais ce petit jeu. Il fallait juste espérer qu’il dure assez longtemps pour que je puisse le savourer comme il se le devait. Je partis donc à vitesse vampirique du lit et y montait. Je m’approchais doucement de Damon avec mon sourire séducteur et coquin sur les lèvres. Il afficha alors le même. Une fois mon visage près du sien, je déclarais en chuchotant :

- J’ai froid toute seule dans ma chambre…

Oui ! Je tenais à dormir ici. Je voulais la plus grande chambre et être à côté de la salle de bain. Et puis, qui ne tente rien a rien, de plus c’était amusant. Je pouvais bien essayer de séduire ce cher monsieur Stanford qui semblait vouloir éviter les erreurs de son frère, ce qui se comprenait. Mais, pour l’instant, mis à part jouer je ne voulais rien de lui, ce qui n’était pas une habitude chez moi, il pouvait s’estimer heureux. Mes lèvres à quelques millimètres des siennes, je pensais la partie terminée, et moi vainqueur. Mais, de sa main il me repoussa violemment de l’autre côté du lit pour rependre sa lecture. Je le regardais alors bouche bée… Je ne savais même pas quoi dire, on ne m’avait encore jamais fait ça. Mais s’il croyait s’être débarrassé de moi, il se fourrait le doigt dans l’œil ! Je dormirais ici, quoiqu’il arrive ! Je me glissais alors dans les draps dos à lui… Une fois installée de façon légèrement boudeuse, il laissa échapper un rire amusé, ce qui me fit faire une petite moue mécontente, et je l’entendis refermer son livre pour se coucher également. Concluant que le jeu était terminé et pas totalement perdu pour moi, je me décidais à dormir réellement. Ça ne faisait de mal à personne de dormir, même pour un vampire…

Je ne savais pas de quoi j’avais rêvé… Mais au petit matin, je m’étais réveillée blottie dans les bras de Damon. Mais je n’avis guère le temps de me poser des questions, je devais regagner l’école avant que le Soleil ne se lève. Vive la condition de vampire le jour… On s’amuse vraiment mieux la nuit, surtout avec Damon…