Comme on se retrouve! [PV: Damon]

Devant un vieux bar de la banlieue parisienne, habillée de la veste en cuir "empruntée" à Damon, un chemisier noir, d’un jean aussi sombre, qui dessinait avec perfection mes longues jambes, dont la longueur était accentuée par de petites bottines à talons. J’espérais que j’allais pouvoir m’amuser, et surtout trouver un bon repas. La semaine dernière n’avait pas été une semaine pour chasser, et depuis le dernier weekend, je n’avais eu le temps de me trouver un repas frais. Je n’avais rien contre les pochettes, mais c’était lassant et moins bon… Mercredi était une journée ou je quittais à seize heures et il ne faisait pas beau aujourd’hui, alors j’avais du temps pour trouver quelqu’un à me mettre sous la dent, et pourquoi pas deux personnes ? De plus, dans les bars, il y avait souvent beaucoup de monde, alors je pourrais toujours poser deux rancarts à des heures différentes pour prévoir un petit dessert… Enfin, je verrais bien ! Il ne fallait avoir les yeux plus gros que le ventre. J’inspirais profondément avant de rentrer.

Lorsque j’ouvris la porte, je sentis tous les regards de la gente masculine se poser sur moi. Je souris à tous ces hommes et ils retournèrent vaquer à leur occupation. Il n’y avait pas grand mon d’intéressant… Je regardais donc chaque personne présente, et fus attirée par le jeune barman. Je fis un sourire discret avant d’aller vers le comptoir et m’asseoir sur une chaise haute. Je saluais le jeune homme, lui demandant si je pouvais avoir un verre de bourbon. Il s’excusa, me demandant quel âge j’avais. Je souris et me levais avant de m’asseoir sur le bar et de lever mes jambes pour les faire passer de l’autre côté pour être face à lui. Je lui fis un grand sourire avant de prendre délicatement son badge de serveur entre mes doigts.

- Cher Eric… Je suis âgée pour faire ça… Vous terminez de travailler à quelle heure ? Demandais-je d’une voix séductrice avec un sourire.

Il ravala sa salive et répondit dans une trentaine de minutes. Je relâchais la petite étiquette avec son prénom avant de déposer un bisou sur sa joue. Il rougit légèrement, augmentant alors le flux sanguin dans son visage. Ça allait être un repas plutôt amusant et délicat je dirais… Je souris et puis restais assise de cette façon, sentant le regard d’autre client posé sur ma nuque. Je me retournais vers eux et leur envoyai en sourire séducteur avant de parler calmement avec Eric. C’était un homme célibataire qui vivait seul, travaillant dans ce bar pour payer ses études. Oh… Tant d’effort réduit à néant par la méchante vampire que j’étais… Quel dommage… Il laisserait sa place à quelque d’autre, ce n’était pas que quelque chose de perdu, grâce à sa mort quelqu’un d’autre allait pourvoir entrer dans son université réputée. Durant notre discussion, la porte derrière le comptoir s’était ouverte, laissant place à un homme de forte corpulence qui me regard d’un mauvais œil.

- La gamine de quatorze ans, elle retourne à sa place et elle sort de mon bar ! Pas de mineur ici ! Cria-t-il.
- Pardon ?!

Ce fut alors plus fort que moi, mon impulsivité prit le dessus. Je lui attrapais rapidement une main, et un couteau qui trainait sur le comptoir. Ses doigts écartés, je plantais la lame sur la table prenant soin de ne pas toucher ses petits doigts boudinés. Plus ça allait, plus j’allais vite. Je sentais ma victime essayer de retirer sa main, son pouls battre sous sa peau, mais j’étais plus forte que lui, ce qui semblait l’avoir surpris. Comment une fille fine comme moi, pouvais avoir plus de force que le porc qu’il était ? Il s’excusa alors, me suppliant presque de le lâcher. Je le regardais alors avec un sourire sadique.

- Et si je vous réponds que je ne veux pas hein ?

Je plantais alors le couteau de façon à ce qu’il frôle son majeur sans pour autant le blessé. Il hurla alors de peur d’avoir mal. Je soupirais alors de satisfaction, je voulais le lâcher et à cet instant une voix familière annonçait que j’étais avec lui. Je me retournais vers Damon et il s’assit sur la chaise que j’avais occupée quelques instants. Je le regardais d’un air étrange… Que venait-il faire ici ? Et puis, le barman vint en face de moi, me chuchotant alors que pour ce soir ça serait sans doute raté, et que je devrais le passer avec mon petit ami.

- Pardon ?! M’exclamai-je en même temps que Damon.

Je soupirais mécontente, et regardai Damon exaspérée. Après quoi, une jeune femme s’assit à côté de lui, apparemment l’envie de boire avec un avec lui. Bien ! Il avait ruiné mon repas, je ferais de même. Je fis basculer mes jambes de l’autre côté du comptoir et mis pied à terre. Je vins derrière la demoiselle qui commençait à se présenter auprès de ce cher monsieur Stanford. Je mis rapidement main derrière son dos, lui brisant alors la colonne vertébrale et finis par lui briser les cervicales avec discrétion pour les scrapates du bar. Ce n’était pas une bonne soirée… ça aurait pu l’être, mais non… Mare de ses repas qui tournent mal… Entre l’autre abruti qui m’avait surnommée « la gamine de quatorze ans », et le barman qui pensait que j’étais avec le vampire de cinq cents ans… J’étais promise à m’amuser ce soir. D’accord, je voulais le revoir, mais pas dans ses circonstances… Je me penchais ensuite à l’oreille de Damon qui était totalement indifférent à ce que j’avais fait, ce qui me gênait un peu… Je ne faisais jamais quelque chose pour rien…

- J’ai perdu mon repas, tu le perds aussi…

Je me redressais et sortis du bar la tête haute et fière. Une fois dehors je soupirais, me demandant ce que je pouvais faire à présent. Je sortis alors mon téléphone pour appeler un taxi, puisque je n’avais aucune envie de marcher. Je sentis alors une présence derrière moi. Je pouvais mettre ma main à couper, qu’il s’agissait de Damon. Je raccrochais donc le téléphone et me retournais pour être face lui. Je lui fis un léger sourire avant de lui demander :

- Qui a-t-il monsieur Stanford ? Je vous manque déjà ?

- Je sort !

- Mais Damon…

Je venais de sauter par la fenêtre et avais atterrit sur la pelouse devant la maison de Lawny…ce qu’elle me cassait les pied celle là ! Et ce Matthew toujours parti à droite, à gauche… Lui au moins s’amusait sans doute, moi je m’ennuyais a mourir et Marie Lawny ne amusais vraiment pas, elle était tout bonnement soulante, rabat-joie, inutile, fausse et surtout, surtout énervante !
Je sortis de la propriété en marchant doucement, réfléchissant a une occupation a trouver… Je pouvais toujours hypnotiser une demoiselle et passer une soirée dans son appartement…nan ! Allez m’incruster a une fête puis tuer tout le monde…toujours pas ! Ah comme je regrettais le temps des petits villages, a cette époque je pouvais réduire a feu et a sang toute une ville que personne ne s’en rendait compte et ne se souvenait de mon passage…aujourd’hui avec les cameras, les téléphones portables, internet…tout ces petits plaisir tombaient a l’eau.
Tien en parlant de plaisir me voila devant un bar…la jeune femme de dos me disais quelque chose…impossible de mettre toute fois un nom sur cette silhouette. J’y entrais et entendis la voix suppliante du propriétaire du bar, je le connaissais bien pour avoir séduit plusieurs femmes dans ce bar, il était emplit de souvenir…après 5 siècle d’existence chaque endroit de la planète en était emplit d’ailleurs…

- Calme toi, elle est avec moi… Fis-je en reconnaissant la jeune femme qui avait tuer mon frère.

Son nom m’échappait toute fois…Il faut dire qu’avec le nombre de nom que j’avais entendu dans ma vie il était difficile aujourd’hui de ce souvenir de tous. Une réflexion de quelques secondes me permis toutefois de me souvenir que son nom de famille commençait par « Va », un rapide coup d’œil dans le répertoire de mon téléphone et son nom me revint « Sulpicia Vasilii »

- Pardon ?! Répondis-je soudain

Le jeune barman venait d’annoncer a la jeune vampire qu’il ne pourrait pas la voir ce soir car elle passerait la soirée en compagnie de son petit amis, et tout ça en me désignant du regard ! Quel abrutit celui là !
J’avais pris le bourbon servit par le barman et le buvait calmement tandis que Sulpicia tapait du pied a s’énerver…les jeunes de nos jours.
Une jolie brune me sourit et s’assit a côté de moi:

- Bonjours…Damon enchanté…je peux vous offrir un verre ? Demandais-je en un sourire

Elle accepta et je demandais au remplaçant du barman de servir un bourbon a cette jeune femme. La jeune vampire était toujours assise sur le bar essayant de rattraper son coup avec le jeune homme mais il était bel et bien raté. Dans le fond même si mon intention était louable j’étais assez fière d’avoir fait raté son plan, c’était plutôt amusant, cette soirée n’était peu être pas si ennuyeuse que ça… Soudain elle se tourna et retomba sur le sol a côté de ma nouvelle amie, j’entendis alors un craquement sourd d’os: elle était morte. La demoiselle tomba la tête sur le bar tandis que le barman me demanda de payer ses consommations vu qu’elle n’était pas en état de le faire, inutile de répondre. Sulpicia me chuchota que comme j’avais ruiner son repas elle avait fait de même, seulement je me fichais éperdument de la vie de cette humaine, l’hypnose était un don des plus pratique !
Une fois mon verre fini je sortis et le jeune homme qui avait été séduit par la vampire m’attrapa par le bras et m’annonça que je n’avais pas payer en m’interpelant comme un vulgaire voleur, un petit voyoux… Non mais il ne savait pas a qui il s’adressait celui-là ! Je vais lui apprendre les bonnes manières moi ! J’attrapais sa main avec ma seconde main libre, le fixais dans les yeux tout en serrant mon poing sur le sien et en entendant les jointures de ses os craquer:

- Ecoute moi bien ! Premièrement tu me parle sur un autre ton je ne sui pas un déchet de la société comme toi , je vaux plus que ça et tu dois me traiter comme tel ! Ensuite je pense que le prix de ta vie que j’ai sauver vaut largement les deux verres de bourbons consommés ! Repliquais-je

Il se détacha de mon étreinte et se retourna en bougonnant et…en m’insultant dans mon dos ?! Petit … Je l’attrapais par l’épaule, le retournais et le fixais droit dans les yeux:

- Si tu as quelque chose a me dire dit le en face misérable lâche ! Après la fermeture du bar tu dira a ton parton que tu le déteste et que tu démissionne, demain tu t’inscrira dans un camp militaire où tu y apprendra peu être la politesse ! Compris ? Annonçais-je d’un ton irrité et en l’hypnotisant

Il répéta ma phrase et je le lâchais…pauvre France ! Je sortis et souris en voyant Sulpicia dehors devant le bar, elle se retourna et me demanda si je lui manquais déjà:

- En réalité le hasard m’a amené ici…ainsi que l’ennui, je vois que ma veste te plais…

Je lui souris et elle fit de même, elle ne proposa pas de me la rendre et annonça qu’avec tout ça elle avait encore faim…

- Je peux toujours t’offrir un repas mais celui-ci serra dans un restaurant et non dans une forêt comme la dernière fois…

Je souris et elle accepta en prenant le bras que je lui tendais. Nous marchâmes dans la rue et discutâmes de choses et d’autres, de la façon dont j’avais essayer de tuer Yann, de la façon dont elle avait réussi… Puis nous arrivâmes a un restaurant gastronomique parisien, j’avais souvenir qu’on y mangeait bien mais mon dernier voyage a Paris remontait à 4ans et ce passage avait été plutôt expéditif… Nous fûmes placés à l’écart des autres et c’était très bien ainsi, j’appréciais le calme pour discuter avec une jeune femme…soudain une idée me traversa l’esprit…

L’hiver presque présent faisait arriver la nuit bien plus rapidement ce qui m’arrangeait bien. Et en plus, aujourd’hui il ne faisait pas beau, il ne pleuvait pas mais les nuages cachaient les rayons du Soleil qui pourrait me brûler la peau. Ayant dû sortir du bar, puisque mon but premier était tombé à l’eau, je me décidai à appeler un taxi pour me rendre à Paris pour me trouver un nouveau joujou. Heureusement que je sortais tôt le mercredi… Même si j’étais plutôt contente de voir Damon, j’aurais préféré garder mon repas. Il fallait que trouve quelqu’un d’autre à me mettre sous la dent. Bon ! Allons-nous trouver un nouveau petit naïf ! Une fois mon téléphone à l’oreille je sentis la présence d’une personne derrière moi. Sachant que c’était celle du vampire de cinq cents ans, je raccrochais sans prendre la peine de m’excuser du dérangement et me retournais, tout en lui demandant si je lui avais manquée. Il répondit alors qu’il était arrivé ici par hasard et par ennui. J’haussais les épaules et, il fit remarquer qu’il semblait que sa veste me plaisait.

- Oui, et pas qu’un peu. Elle tient bien chaud pour une veste en cuir. Dommage qu’elle soit un peu grande pour moi. Dis-je.

Il me sourit et je lui rendis son sourire sans lui proposer de récupérer sa veste. S’il ne le demande pas, je considère qu’il n’a rien contre le fait que je porte ce qui lui appartenait. Après, s’il venait à me la redemander, je ne connaissais pas encore la réponse. Nous verrons bien s’il me la demande ou pas. Après ces petites salutations, je fis remarquer :

- Avec tout ça… Je n’ai pas mangé… Et j’ai faim.

Oui… La gourmandise était un très vilain défaut, mais je n’avais pas eu le droit à un repas frais depuis le début de la semaine, et j’avais une préférence pour le sang frais. Damon proposa alors m’offrir un repas, venant d’un restaurant plutôt que de la forêt. Je ne pouvais refuser. Entrer dans son jeu, était une mauvaise idée ? Non, il rentrait dans le mien.

- Pourquoi pas. Répondis-je en souriant.

Il me tendit alors son bras, que je pris volontiers. L’éducation des familles aisées était proche de l’ancienne. Ce qui était plutôt agaçant : devoir se tenir droite, sourire… Enfin, j’allais ressortir tout ça pour essayer de montrer mes bons côtés à Damon, je pouvais bien essayer d’avoir ses allégeances. Qui ne tente rien n’a rien, et si pour ça il faut être polie, je le serais ! Je savais bien me tenir, quand je le voulais. Nous nous mîmes donc à marcher dans rue, nous parlâmes de sa tentative pour tuer Yann, et je lui parlais de ma réussite.

- Un pieu en plein cœur quand il dormait à côté de moi… Rapide et efficace. Dis-je avec un grand sourire.

C’était un moment de ma vie que j’avais savouré avec beaucoup de plaisir. Il m’énervait, il m’agaçait et pouvoir le tuer, avait été une véritable délivrance. Après cette petite discussion sur son jumeau, nous arrivâmes devant un grand restaurant parisien. J’y avais souvent voulu y entrer, mais il n’y avait pas beaucoup de jeune personne qui aurait pu se laisser séduire par l’adolescente que j’étais, alors je n’y avais jamais mis les pieds… Vu que j’étais en… Assez bonne compagnie ça ne me dérangeait aucunement. Une fois à l’intérieur un jeune serveur vint nous accueillir et nous installa un peu à l’écart des autres. Très intéressant… Je pourrais sans doute mordre un serveur sans me faire voir. Je verrais à la fin de la soirée ce que je pourrais faire. Je m’assis à la table et retirais la veste de Damon pour la poser sur le dossard de la chaise.

- Mis à part pour l’incinération de ton frère, tu étais déjà venu en France ? Lui demandai-je pour faire un peu discussion.

Je savais discuter d’autre que de sang, que de coup bas à faire, de but précis. J’appréciais apprendre à connaître les gens et, si je voulais obtenir quelque chose de Damon, je devais apprendre à le connaître, même si étrangement pour une fois, la compagnie de cette personne m’était réellement agréable… C’était presque, comme si je voulais juste lui parler et faire connaissance… Presque. Une serveur vint nous voir et nous donna les cartes pour que nous puissions commander. Je le remerciais calmement et regardais le menu, jusqu’au moment où, Damon me regarda d’un air étrange, comme s’il avait eu une illumination.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Je lui tendis le bras et elle posa le sien sur le mien, j’étais quasiment certain que si je n’avais pas eu une grande fortune qu’elle aurait pus s’accaparer elle n’aurait jamais accepter d’être aussi cordiale et souriante, une jeune femme pareil n’était jamais vraiment sincère, une veuve noire cherchant a tout faire pour plaire a sa victime, sauf qu’en 5 siècles d’arnaques et de mensonges on devenait aussi meilleurs pour démarquer ses semblables, néanmoins c’était sans doute mon côté joueur qui m’avait poussé a l’invité au restaurant…
Durant le chemin en direction de ce fameux restaurant nous discutâmes de mon non-regretté frère jumeaux.
Une fois a l’entrée du restaurant je lui ouvris la porte et demandais a un serveur une table pour deux tout en le regardant dans les yeux et en articulant je lui intimais l’ordre de nous donner une table a l’écart. Il cligna des yeux et s’exécuta.
Nous nous installâmes et le pianiste installé au milieu de la salle joua une musique qui m’était familière, je souris a son écoute: c’était All I Need de Within Temptation.
Sulpicia me demanda alors si j’étais déjà venu en France a part pour l’incinération de Yann.

- Je suis venu une fois il y a très longtemps, après mon départ d’Angleterre en réalité, je ne suis revenu que pour cet heureux événement, bien que mon retour dans ce pays n’ai pas été due a la mort de mon frère loin de là: j’étais déjà en France quand j’ai appris sa mort…

Soudain la pensée de Yann me donna une idée brillante, le souvenir de mon week-end ajouta quelques détailles a mon idée et je souris a cette pensée, Sulpicia me demanda alors d’expliquer mon idée tandis que le refrain ce la magnifique mélodie au piano débutait, je décidais alors de m’amuser quelque peu…
Je me levais de ma chaise, me mis a genoux devant elle et lui pris la main. Elle me regarda avec de grand yeux et semblait tétanisée de peur, moi j’avais un grand sourire fière de ma petite farce:

- Sulpicia Vasilii, me ferais-tu l’honneur de devenir ma…colocataire ?

Je laissais volontairement une petite pause entre le reste de ma phrase et le dernière mots de cette dernière, elle me donna un coup de poing dans le bras et je ris en me rasseyant a ma place. Elle sourit et ajouta en guise de réponse que je ne pourrais pas l’hypnotiser puisqu’elle était vampire.

- Je prend le risque…vu ma colocataire actuelle, même hypnotisée elle est pire que toi comme compagnie je t’assure !

Elle demanda toujours en tournant autour du pot sans vraiment me répondre ce que moi j’y gagnais:

- Eh bien…la seule propriété près d'ici est une qui appartenais a mes parents, une propriété dont Yann a hérité et dont malheureusement tu as eu la moitié…

Il fallait bien lui dire la vérité…enfin la semi-vérité…moi je n’avais aucune obligation a vive dans une propriété ancienne de ma famille, j’aurais très bien pus m’en offrir une nouvelle mais ma rencontre avec cette jeune vampire me fascinait et m’intriguait, je ne comprenais pas comment ni pourquoi car je savais qu’elle ne restait avec moi qu’uniquement parce-que je pouvais lui être utile mais je voulais la connaitre et la comprendre, peu être même qui sait que je l’appréciais réellement et non la voyait comme un défis, un jeux ou une expérience. Elle répondit alors qu’elle serait ravie de vivre en ma compagnie dans ces conditions et la chanson s’acheva sur ses mots.

Je me demandais si Damon était déjà venu en France, mis à part pour la mort de son frère bien évidemment. Après tout, il y avait tellement de pays à visiter, même si celui-ci était plutôt beau, il y en avait d’autre. Et c’était toujours agréable d’apprendre à connaître certaine personne, les deux Stanford avaient sans doute beaucoup de culture, apprendre sur le monde était plutôt intéressant parfois, et apprendre à connaître ce qu’il avait aussi, pouvait être plus qu’intéressant… Il fallait bien faire de la discussion pour pouvoir avoir des informations pour notre compte, et aussi pour savoir si on pouvait apprécier la personne, même si de ma part, c’était plutôt quelque chose d’assez rare, voir impossible. Ma peau avant celle des autres, les leurs pour moi. Il me répondit calmement, exprimant également qu’il avait été heureux d’apprendre la mort de Yann. Si j’étais réussi à rendre service… Pour une fois que je le faisais ! Je pouvais presque être fière de moi.

Pendant qu’il répondait, une mélodie au piano que j’appréciais était jouée, ce qui fit apparaître un sourire discret sur mes lèvres. Soudainement, Damon me regarda étrangement… Comme s’il avait une idée derrière la tête. Je lui demandais alors ce qui lui arrivait et il sourit. Je n’aimais trop cette situation, je ne savais pas réellement à quoi m’en tenir, et il ne me rassurait pas réellement, surtout quand il s’est levé. Il posa alors son genou à terre. Je le regardais alors légèrement choquée… Voir même effrayée par ce qu’il allait dire. Si j’étais encore humaine, j’aurais sans doute le cœur qui battait à cent à l’heure et, serais peut être même tombée dans les pommes… Ah mais non, je n’avais jamais été comme ça, j’aurais sans doute apprécié la situation. Mais là… Nan, ce n’était pas drôle, ce n’était vraiment pas drôle. Pourquoi il faisait ça hein ? Il n’avait pas le droit de faire ça… Il commença alors me poser une question tout en y mettant mon nom et prénom. Ce n’était vraiment pas quelque chose à faire ! Et, le petit temps de pause n’était pas non plus à mettre. Et puis à la fin de sa phrase, je sentis tous les muscles de mon corps se détendre. Je lui mis alors un petit coup poing dans le bras.

- Non mais ça va pas de me faire peur comme ça nan ?! Si j’aurais pu, j’aurais fait une crise cardiaque !

Je soupirais alors de soulagement, tout en laissant apparaître un sourire. Cette fois plutôt amusée de ce qui venait de se passer. Je venais de me laisser avoir comme une apprentie, même s’il avait cinq siècles de plus dans la manipulation, jamais je n’aurais dû baisser la garde de cette façon et y croire. Ah monsieur Stanford, seriez-vous capable de me rendre vulnérable à mon propre jeu ? J’espère bien que non, sinon je devais me montrer plus manipulatrice qu’à l’habituelle, et jouer la comédie était parfois très difficile à supporter, quoiqu’avec Damon ça ne devrait pas poser trop de problème, d’ailleurs en parlant de ça, je lui dis :

- Tu sais que moi en colocataire… Faudra me supporter comme je suis ? Ton don n’a pas d’emprise sur les vampires…

Il répondit alors qu’avec la personne qui vivait actuellement, était de bien piètre compagnie, surpassant la mienne. Je fis alors une petite moue avant de répondre à cela :

- Merci… Je ne suis pas réellement comment je dois le prendre. Enfin, il fallait m’en douter, ma compagnie est parfois insupportable.

Mais après mes paroles, je réfléchis un petit instant. J’avais fait une erreur une fois, je n’allais pas recommencer, je me l’interdisais. Il ne pouvait pas m’avoir, pas une autre fois ! Je ne pouvais pas l’admettre ! Je… Il était impensable que je puisse me retrouver dans la même situation qu’il y avait quelques minutes. Il fallait tout de suite, savoir pourquoi il me le proposait, je ne pensais pas que c’était seulement pour s’amuser, il devait bien y avoir une réellement raison… A moins, qu’il était aussi joueur que moi, ce qui pouvait aussi dangereux pour lui que pour moi.

- Je suppose que tu ne fais pas ça par charité… Qu’est-ce que tu y gagnes dans l’histoire ? Demandai-je sur un ton sérieux.

Il expliqua alors que la demeure qu’il voulait habiter faisait partie de celle que son frère m’avait léguée. Ah… ça pouvait expliquer des choses mais pas tout, il avait sans doute assez d’argent pour s’offrir une autre propriété, pourquoi choisir une demeure familiale ? Allez… J’étais moi-même joueuse, je pouvais bien entrer dans son jeu et, ça ne me tuerait pas d’avoir un peu de compagnie que je trouvais forte agréable, malgré la mauvaise farce, mais ça devait être pour ça que je me disais que, je ne m’ennuierais pas avec lui. Et sortir le soir sans couvre feu m’arrangeait…

- Ok… Pourquoi pas ? Je n’ai pas grand-chose à perdre, alors je serai ravie d’être ta colocataire, mais j’ai des conditions à émettre…

Lorsque je terminais ma phrase, la chanson se termina pour laisser place à une valse. Youpi… Retour en enfance avec les cours de danse avec un livre sur la tête. Enfin bref! Je retournais mon attention sur Damon pour lui faire part de ce que je voulais si je venais à vivre avec lui.

- Donc, pas d’interrogatoire sur mes faits et geste, je suis majeure et vaccinée. Je suis libre de mes faits et gestes, je fais ce que je veux, quand je veux… Ah et l’un des trucs les plus importants… On ne fouille pas dans mes affaires !

Il se leva soudainement en souriant et me tendit sa main. Je le regardai en l’interrogeant du regard et, il me montra les autres personnes qui dansaient en tournant la tête. Je fis alors non de la tête, tout en lui disant que j’avais arrêté de danser depuis quatre ans et que, danser en pantalon n’était pas de coutume. Il me tira alors de façon à ce que je me lève et m’emmena sur la piste de danse, je soupirais et puis le suivais dans ses pas. Remarquant alors qu’il était bien meilleur danseur que Yann, je souris en dansant et regardais Damon d’un air… presque charmée. PRESQUE.

- Je m’avoue vaincue ! Je n’aurais jamais dû te dire non pour cette danse… Tu danses plus que bien, et ça fait longtemps que je n’ai pas dansé avec un bon danseur. Yann était loin de l’être…

Après ma demande plus qu’originale et comique elle me donna un petit coup de poing sur l’épaule et ajouta que si elle avait été humain elle aurait eu une crise cardiaque…mon sourire s’élargit sans toute fois laisser paraitre l’hilarité qui régnait en moi: montrer a quel point j’étais fier de ma plaisanterie n’étais pas quelque chose a faire en publique, mon éducation me l’interdisait et puis il y avait toujours cette petite voix dans ma tête, cette petite case qui clignotait, ce petit post-it sur lequel était écrit « Attention  ! ». Je ne voulais pas et je m’interdisais a m’abaisser a la stupidité de mon frère et a tomber dans le panneaux comme lui ! J’étais meilleur, plus intelligent et surtout moins crédule que lui et ce défi le prouverait !
Sulpicia ajouta après que je me sois rassis que je ne pourrais utiliser mon don sur elle: elle n’avait pas tord. Mais toute compagnie était meilleure que celle de Marie Lawny, la phrase « on ne choisit pas sa famille » était parfaite pour cette circonstance, si j’avais eu le choix je n’aurais jamais voulu avoir cette femme pour descendante, j’en était certain !
Je répondis alors que ma colocataire actuelle même hypnotisée était de piètre compagnie en comparaison avec la jeune femme avec qui je discutais en ce moment.
Elle n’avait toujours pas répondu et cela m’agaçait, je voulais savoir si je pourrais habiter dans cette maison où si je devais chercher une autre dans le coin…
Elle me demanda ensuite ce que je gagnais a cette colocation…allait-elle enfin répondre ?!
Je m’exclamais alors que c’était la seule maison du coin que j’avais et qu’elle était entrée en ma possession par la mort de mon frère et que par conséquent elle était a moitié à Sulpicia.
Elle sembla être convaincue de la réponse, toutefois elle avait sans doute remarqué que ce n’était pas totale vérité car j’aurais très bien pus m’offrir une nouvelle maison, mais que serait la vie sans le danger et ses charmes ? J’avais envie de jouer un peu avec cette jeune demoiselle…Elle annonça enfin que l’idée ne lui déplaisait pas mais que je ne devais pas l’interroger sur ses faits et geste, qu’elle faisait ce qu’elle voulait « dans la limite du raisonnable ma chère… »  pensais-je. Elle continua en ajoutant que je ne devais pas fouiller dans ses affaires « ça c’est a voir ma jolie ! » pensais-je a nouveaux.
Le jeu en vallait vraiment la chandelle, je prendrais certainement du plaisir a envoyer valser ses petites conditions et a les oublier bien vite ! Je verrais bien comment ça se danse comme on dit !En parlant de danse j’eu une idée, la musique venait justement de changer et une valse commençait, je reconnus encore une fois la musique: la valse viennoise: une musique pour la jeune italienne que j'avais devant moi ! Je me levais et tendis ma main a la jeune femme qui répondit qu’elle n’avait pas danser depuis quatre ans. Etant plus agé qu’elle je n’eu aucun mal a l’amener sur la piste par la force - elle ne devait pas non plus trop forcer pour rester sur sa chaise… La musique continua et je la guidais au son de cette dernière en tournant et virevoltant avec elle dans mes bras, elle se laissait guidé comme si elle n’avait jamais arrêté de danser, elle souriait: visiblement le plaisir de cette danse était partagé et j’en étais heureux…après tout le charme du jeu n’était-il pas aussi de se laisser piéger de temps a autre ? En cet instant toute manipulation était vaine car la danse ne laissait aucunement place a ça, laissant s’exprimer nos cœur et nos pensée par le biais de nos pas synchronisés. La musique s’arrêta et nous nous sourîmes, tout le monde autour de nous s’étaient arrêtés pour nous regarder danser et j’en fus fière, elle me complimenta sur ma façon de danser et ajouta que j’étais meilleure que mon frère:

- Merci du compliment…Il faut dire que les voyages et les années m’ont permises a de perfectionner ma façon de me mouvoir, mon frère n’étant pas allé très loin n’a pas eut ce loisir… Il faut dire que ce soir ma cavalière était vraiment douée, ce fut un plaisir…

La soirée se termina calmement et nous discutâmes de choses et d’autres. Notre repas fut plus que bon et nous restâmes jusqu’à la fermeture du restaurant, elle sortit avant moi et appela un taxi, je lui proposais de la raccompagner a Richelieu et elle accepta. Pendant notre trajet en taxi, je lui proposais de me rendre a la propriété Stanford en premier afin de lancer des travaux car il n’y avait pas l’eau courante et l’électricité dans la demeure datant du XVe siècle, elle me sourit a cette proposition et accepta, elle demanda simplement a être prévenue de l’avancement des travaux pour qu’ainsi elle puisse échapper aux nuits ennuyeuse de Richelieu… nous nous quittâmes sur ces mots alors que nous arrivions devant les grilles de la base militaire désaffectée…

Même s’il était certain que mes conditions émises ne seraient pas respectées, je lui aurais dit et donc, je l’aurais prévenu, je pourrais ainsi avoir une raison pour lui passer un savon, même s’il fallait admettre qu’avec cinq cents ans, je n’allais pas réussir à lui faire grand-chose… Mais, on ne touche pas à Sulpicia Vasilii sans en subir les répercussions ! Je n’allais pas me laisser faire aujourd’hui, ni même un autre jour ! Et puis, il fallait savoir que j’étais également du genre à m’amuser un peu, et la manipulation était une spécialité chez moi, je n’allais pas me faire avoir à mon propre jeu quand même… ça serait aberrant et quasiment humiliant.

Après quoi, il se leva et me tendit sa main pour danser. Je lui dis donc que je n’avais pas dansé depuis quatre ans et que je ne voulais pas le faire. C’était ce que je faisais très souvent de mon temps encore mortelle, et ça n’était pas d’excellents souvenirs… Danser avec des personnes qui avaient deux pieds gauches, ça commençait un tout petit peu à m’agacer. Malheureusement pour moi, Damon semblait bien décider à me faire danser la valse viennoise. Il m’avait fait lever de ma chaise, et je ne comptais pas réellement lutter, étant plus âgé ça ne me servirait à rien d’essayer de le faire me lâcher. Bon, il était vrai que je me laissais un peu faire, mais c’était pour sauver ma peau hein ! Je ne le connaissais pas encore assez bien, je n’allais pas prendre le risque de me faire arracher la tête ou le cœur, pas maintenant… Une fois que je le connaîtrais un peu mieux, je le ferais sans hésitation.

Nous dansions donc au rythme de la musique, je me laissais guider par ses pas qui étaient plus que parfait. Je n’aurais sans doute pas dû lui dire non tout de suite. Ça me faisait quasiment de plaisir de danser avec lui, bien plus qu’avec Yann en tout cas. Bon, bien plus que la plus part des personnes que je connaissais… Que j’avais connu parce que dans la liste, il n’y avait pas grand monde d’encore vivant. Dommage, un si bon danseur… J’allais peut être lui laisser la vie plus longue qu’aux autres, après tout finir sur son testament à lui, ça risquait d’être long. J’allais quand même profiter de sa compagnie qui m’était agréable.

Danser avec Damon était plutôt un bon moment ! J’appréciais beaucoup, et au moins nous étions sûrs qu’à cet instant, personne n’essayait de manipuler personne ! Un tout petit moment de sincérité, ça faisait longtemps, j’aimais bien. Ça faisait très longtemps que je n’avais pas fait ça… Je n’avais jamais fait ça ! Et ne le referais sans doute pas avant très long moment. Parce que même si c’était bien, je ne voulais pas que ça devienne une habitude, une très mauvaise habitude. Enfin, j’avais savouré ce moment avec lui et il semblait apprécier aussi.

Une fois la danse terminée, nous nous sourîmes et en regardant autour de nous, je remarquais que tous les regards étaient fixés sur nous. Nous dansions tellement bien ? Il fallait le croire, mais pour une fois tout le mérite ne me revenait pas, mais bien à Damon qui était en plus que bon danseur. J’espérais qu’il ne manipulait pas aussi bien qu’il dansait, parce que sinon j’avais sans doute enfin trouvé un joueur à ma hauteur, ce qui était plutôt dangereux, mais que serait la vie et même l’éternité sans risque ? Bien ennuyeuse. Comme Yann d’ailleurs. Mon cavalier expliqua d’ailleurs comment il se faisait qu’il dansait si bien, tout en me complimentant.

- Je te remercie du compliment Damon. La famille Vasilii tente tant bien que mal de léguer leur amour pour la danse à leur descendance…

Nous retournâmes alors à note place, commandions le dîner. La soirée se termina plutôt calmement, bien plus calmement qu’à son début. De simples discussions… Sincères ? Peut être pas, de mon côté toutes mes réponses n’aient pas totalement vraies, mais n’étaient jamais mensonge, il manquait jusque quelques informations… Juste… Mais je ne mentais pas, ce qui était plutôt une bonne chose. Je n’allais tout de même pas me dévoiler d’une telle façon aussi facilement…

Après ce bon repas, nous restâmes jusqu’à la fermeture du restaurant pour continuer à faire connaissance. Réellement, sa compagnie était agréable, je ne pouvais pas le nier mais, je n’allais pas lui dire non plus. S’il était très doué, il finirait bien par le découvrir tout seul, mais j’espérais qu’il ne le ferait pas… Quoique, ça serait peut être attisé sa confiance envers moi. A réfléchir… Mais j’aurais toutes les occasions pour avoir de bonnes opportunités, je vivrais avec lui ! Une fois, les derniers clients partis, nous nous levâmes et je partis la première, le couvre feu n’allait pas tarder à retentir et je devais rapidement trouver un taxi pour rentrer. Une fois mon moyen de locomotion trouvé, j’entendis Damon derrière me proposant de me raccompagner.

- Je ne dis pas non. Très aimable de ta part. Merci de me faire la compagnie.

Nous parlâmes alors de la demeure que nous habiterions ensemble. Il proposa alors de s’y rendre avant moi, car il voulait commencer les travaux puisque la maison était plutôt ancienne, et il n’y avait ni eau courante, ni électricité. J’avais oublié ce petit détail… Je ne pus dire non et acceptai sa proposition tout en lui demandant :

- Tant que tu me fais part des avancements des travaux pour que puisse échapper aux nuits ennuyeuse de Richelieu, tout va bien.

A la fin de ma phrase, le taxi s’arrêta annonçant que nous étions arrivés. Première à arriver à destination, je n’allais pas payer le conducteur, je ne l’aurais jamais fait de toute façon, je l’aurais sans doute vidé de son sang, mais ça allait sans doute être le plaisir de Damon, à moins qu’il n’avait pas faim. Enfin bref ! Je descendis de la voiture et puis quittait le vampire deux cinq siècles sur ces mots :

- Merci pour cette agréable soirée… A bientôt.

Je retournais donc à l’intérieur de l’école, avec un sourire aux lèvres pour me coucher.