Premier samedi d’octobre ! Et j’étais… Toute seule à la maison. Damon était parti faire des courses avec Lilo, Carter était avec des amis scrapates, Matthew et Sulpicia étaient en vadrouille quelque part, alors j’avais la demeure à moi toute seule ! Et pour m’occupée, j’avais prévu de faire la cuisines, des petites pâtisseries pour tout le monde. Je n’aimais pas spécialement cuisiner, mais j’appréciais faire tout ce qui était sucré, j’étais un peu gourmande… Mais on avait chacun nos défauts non ?
Je descendis donc les marches deux à deux avec mon livre de recette à la main pour aller à la cuisine. J’avais également pris mes enceintes portables à brancher avec mon téléphone pour cuisiner en musique ! Je n’aimais pas trop les silences, surtout quand j’étais toute seule… Il m’arrivait d’entendre des bruits bizarres et de me faire peur toute seule, même s’il n’y avait pas de raison ! Je branchai donc tout ça et mis de la musique, commençant avec de l’Avril Lavigne. Je sortis tout ce dont j’avais besoin pour mon moelleux au chocolat et commençais à faire la pâte.
Quelques petits pas de danse par ici et par là, du sucre, de la farine, du chocolat fondu au bain-marie et tout ce qui s’en suit ! Je m’amusais bien toute seule, il fallait dire que j’en avais pris l’habitude pendant mes grandes vacances… Alors je m’amusais avec un rien. Mieux valait rire de la situation que d’en pleurer, je l’avais assez fait comme ça. Et puis, le chocolat à des vertus contre la déprime alors, j’avais tout bon ! Sautillant un peu à gauche et à droite pour préparer mon gâteau, je faisais tout de même attention de ne pas en mettre partout : je n’aimais pas passer le balai… Bon, j’avais mon don, mais il ne fallait pas trop en abusé… Même si je le faisais en fait. Bref ! On ne salit pas la cuisine de toute façon, en plus y aurait aussi la vaisselle à faire – ce que j’aime le moins dans le fait de cuisiner - .
Pâte prête, je la mis au four pendant que Bad Reputation - d’Avril Lavigne s’arrêta, et que mon portable vibra pour m’annoncer que j’avais un message. Me redressant pour attraper mon téléphone pour lire le sms, je vis qu’il avait disparu. J’ouvris alors de grands yeux et regardai autour de moi. En fait, je n’avais pas besoin de grand silence pour me faire peur toute seule… Il suffisait que quelqu’un entre dans la maison et me vole mon portable. J’attrapais l’un des couteaux sur la table et le reposais : c’était le couteau à beurre… Je n’allais pas aller très loin avec. J’ouvris donc doucement un tiroir pour prendre quelque chose de plus menaçant qu’un… couteau à beurre. Je m’avançais vers le cadre de la porte de la cuisine et demandai dans le vide :
- Sulpicia? Matthew? Carter? Y a quelqu’un?
Mon couteau pointé devant moi, je regardais dans la pièce voisine inquiète, avant de sentir un courant d’air derrière moi. Je me retournais vivement et ne vis rien, mis à part la fenêtre ouverte, alors qu’elle était fermée il n’y avait pas deux minutes. Je me mis alors à courir vers la porte de sortie du hall, et un l’ouvrant je vis un homme aux cheveux blonds et à l’air vampire… Mais surtout à l’air menaçant. Je fermais donc la porte, et une fois que je fis volte face, il fut de nouveau devant moi. Par réflexe, je plantais le vampire avec le couteau que j’avais dans les mains et pris ma forme de louve pour monter à l’étage et me cacher.
J’étais dans mon placard, derrière T-shirt, jeans et autres vêtements. Je me taisais et ne fis aucun bruit. Mon pelage blanc comme neige se confondait parmi mes pulls de la même couleur. Peut être que j’arriverais à duper ce vampire… Je l’espérais en tout cas. J’espérais sans doute pour rien, mais je n’avais rien d’autre à quoi m’accrocher. J’aurais bien appelé quelqu’un, sauf que le vampire avait gardé mon téléphone… Il ne me laissait même pas une chance de m’en sortir, c’était de la triche. Alors que je pensais à ça, mon agresseur déclara qu’il entendait mon cœur battre et le son de ma respiration. J’avais oublié ce petit détail… Comment j’avais pu l’oublier ? Matthew m’avait déjà fait le même coup. Soudainement, les portes du placard s’ouvrit et une main me saisie par la peau du cou : c’était bien évidemment le vampire. Je grognai et il rit… Je fis alors apparaître de l’eau au dessus sa tête, avant de la transformer en bloc de glace pour que ça lui tombe dessus. Lorsque que ma création s’écrasa sur lui, il me lâcha et je repris ma course dans la maison. Heureusement que j’avais des bonnes idées qui me venaient rapidement, et que je contrôlais bien mon don !
Dans le couloir, je vis le téléphone fixe : Miracle ! Je savais bien qu’apprendre le numéro de téléphone des habitants de la résidence me servirait un jour. Je repris forme humaine et attrapai le combinai téléphonique tout en dévalant rapidement les escaliers. Une fois le pied sur la dernière marche, et l’avant dernier chiffre taper, je sentis des bras m’encercler la taille et une main m’arracher le téléphone des mains tout en m’ordonnant d’arrêter.
- Naaaan ! Lâchez-moi ! Je n’ai rien fait ! Laissez-moi partir !
Je me débattais mais en vain. Disons que je ne faisais pas le poids contre un vampire… Je ne savais pas réellement quoi faire… Et puis j’eus une idée. Je n’avais pas trop à réfléchir en fait, ça venait tout seul. On peut faire beaucoup de chose quand on a peur ! Alors qu’il me tenait toujours et qu’il voulait apparemment me demander quelque chose, je fis apparaître de l’eau sur ses pieds et le sol pour congeler tout, et lui écraser les pieds. Il hurla alors de douleur avant de me lâcher, et je courus une nouvelle fois à l’étage pour trouver une autre cachette. Alors que j’étais en haut, je l’entendis m’appeler « sale garce »… Il fallait croire que je l’avais mis de mauvaise humeur ce vampire. En même temps il y avait quoi être de mauvaise humeur… En plus d’avoir mal au pied, il commençait un peu à saigner de partout : je ne l’avais pas invité.
Au premier étage, je cherchais où je pourrais me cacher et décidais d’aller au grenier pour accéder au toit, et pourquoi pas faire le grand saut ? Non, peut être pas… Mais descendre avec douceur en bas pour sortir. J’entrepris donc de monter à l’étage le plus haut de la demeure et puis en y entrant, je vis un bon gros bazar : ça en faisait des cachettes tout ça au cas ou… Je cherchais ensuite une fenêtre, et vis la seule sortie possible : impossible d’y accéder, c’était un peu trop haut. Je regardais une nouvelle fois autour et remarquai une chaise. Je l’attrapais et la posai juste sous la petite fenêtre, heureusement que je n’étais pas rondouillarde ! J’ouvris la fenêtre et commençais à grimper pour sortir, lorsque je sentis quelqu’un m’attraper la cheville pour m’envoyer dans le décor. J’avais atterri sur un vieux coffre en bois assez dur et ça faisait mal - J'allais avoir de beaux bleus tien! - … C’était du bois quoi… Et il n’avait même pas cassé : dommage. Je me relevai difficilement pour trouver mon agresseur des yeux, et ne fis personne. Soudainement, quelqu’un m’attrapa par derrière pour me murmurer qu’il avait perdu beaucoup de sang, et qu’il avait besoin de boire. Je me débattis comme je pus pour me détacher de son emprise mais n’y parvins pas. Lorsque ses dents se plantèrent dans mon cou, je laissais échapper un cri de douleur et de peur…