Nouveau voisin.[PV: William A. Lewis][Demeure Lake de Coubron][TERMINE]

- Sérieusement… ça commence à faire mal… Lâche-moi… Lâche-moi !

Les crocs de mon père lâchèrent doucement mon cou et il recula. Je repris forme humaine et le regardai en faisant une moue. Je m’assis en tailleur sur le sol, une main sur ma blessure et mon père vint vers moi sous forme de lion. Je lui caressais alors la crinière et le regardais d’un air blasé. Je soupirais et il me dit, que je devrais sans doute faire plus attention à surveiller mon flanc gauche. Je me défendais très bien contre les attaques venant de l’avant, de l’arrière et de droite, mais j’oubliais la gauche. Je continuais à le caresser et lui demandais si nous pouvions arrêter pour aujourd’hui, rajoutant qu’il avait en plus promis à ma mère d’aller au restaurant. Il reprit forme humaine et m’annonça que je pouvais y aller, tout en précisant que nous recommencerions demain matin.

Je soupirai et me levai en attrapant la main qu’il me tendait. Il me conseilla d’aller rapidement mettre de la poudre de fée sur la plaie avant que je ne me vide de mon sang. Je trouvais son idée plus qu’excellente, et le lui fis remarquer sur un ton plaisantin. Nous remontâmes de la cave bras dessus et bras dessous et fûmes accueillis par un cri de ma mère, qui déclara que mon père y était sans doute allé trop fort. Mais je pris rapidement la défense de mon père, en déclarant que je l’avais cherché et que c’était moi qui n’avait pas déclaré forfait. Elle s’approcha alors de moi et poussa gentiment mon père pour me faire un câlin, et déposer un baiser sur le haut de ma tête. Elle exprima alors son désespoir de me voir grandir trop vite. Je souris et la pris dans mes bras dans mes bras à mon tour.

- Bon… Ce n’est pas tout, mais j’ai une plaie à soigner maman, et vous deux un super rendez-vous au restaurant. Je me débrouillerais pour le déjeuner, amusez-vous bien.

Elle arrêta alors de m’enlacer et me demanda si j’étais sûre qu’ils pouvaient y aller. Je lui répondis donc sur un ton naturel que je faisais ça tous les jours avec papa, que c’était l’histoire de tous les jours. Mon père sourit et se regarda un court instant avant de claquer des doigts pour retirer les tâches de sang sur sa chemise, et recoudre ce que je lui avais déchiré. Il me sourit et tendit la veste de ma mère ainsi que son bras. Ils me souhaitèrent une bonne après-midi et promirent que la prochaine fois, nous irions tous les trois au restaurant. Je leur souris, et répliquai que c’était moi qui leur avais proposé cette après-midi entre eux. Sur ces mots, ils sortirent en me souhaitant bon appétit.

Une fois qu’ils eurent franchis le portail, je montais à la salle de bain et cherchais la poudre fée que j’utilisais plus d’une fois par semaine. J’ouvrais donc le petit placard à soin et attrapais la petite pochette de velours et commençai à laisser tomber de la poudre dorée sur mon cou ensanglanté. Heureusement qu’il savait s’arrêter mon père… Il ne m’avait vraiment pas arrêté, mais il fallait dire que je l’avais cherché… Mais je n’avais même pas réussi à le mordre une fois, ou même le griffer… Disons que je n’avais pas vraiment la tête à ça : entre Lexie et la nouvelle, j’avais à réfléchir. Mais je fus sorti de mes pensées par la sonnerie de la porte. Qui pouvait venir me voir ? Je me regardais alors dans le miroir et vis la grosse trace de sang dans mon cou. Très classe… Je pris donc mon écharpe et l’enroulai autour de mon cou en descendant les escaliers pour faire plus vite qu’un sort. J’ouvris alors la porte et fus face à un jeune homme que je ne connaissais pas…

- Bonjour, je peux vous aider ? Demandai-je poliment.

J’étais un peu pressée de retourner prendre une douche, mais je pouvais rester polie. J’aurais toute l’après-midi pour me débarrasser de dernière trace de ma bagarre ou plutôt entrainement avec mon père. Ah ! Mais je venais de me rappeler de quelque chose, notre voisin monsieur Lewis accueillait son fils qui vivait avec sa mère avant. Je le regardais alors en souriant avant de demander :

- Tu es peut être le fils de monsieur Lewis, le voisin ?

- Tu devrais aller saluer les voisins Will, il fait beau ça tombe bien…

Voila la magnifique idée qu’avait mon père, aller saluer les voisins, tout ça parce-que ceux de gauche, la famille Lake si je me souviens bien avait une fille de mon âge environs et que je devais me sociabiliser selon mon père…moi me sociabilisé…tu parle !
Je ne répondis pas dans l’espoir de me faire oublier mais hélas ce ne fut pas si facile car j’entendis des pas monter a ma chambre:

- William…tu m’as entendu ? Aller sort dehors il fait beau !

- Papa je n’ai pas 10ans !

- Ce n’est pas une raison pour ne pas aller saluer les voisins…

Je ne répondis pas, et me replongeais dans Le Dernier Jour d’un Condamné de Victor Hugo, mon père soupira alors et me réitéra sa demande, je soupirais, fini ma ligne, mis mon marque page et me levais. Mon père me souris et je le lui rendis, il descendit alors et ferma la porte…qu’est-ce-que j’allais bien pourvoir dire a mes nouveaux voisins…

- Bonjours je suis William Lewis le nouveau voisin…nan…Salut je suis William Lewis mon père vous a parler de moi ? Nan c’est nul…

Je pris une grande inspiration et me regardais dans la glace,quand brusquement je décidais de faire comme à mon habitude: au feeling !
J’attrapais ma veste en cuir et descendit les escaliers, mon père me sourit et je fis de même.
Je me dirigeais vers la maison sur la gauche, cette maison était grande, au moins autant que la mienne… Une fois sur le perron je toquais à la porte, j’attendis un court instant, m’attendant a voir ouvrir une femme ou un homme âgé…mais ce fut une jeune fille… effectivement elle devait avoir approximativement le même âge que moi, elle me salua et me demanda si elle pouvait m’aider…je ne m’attendais pas a ce que se soit elle qui m’ouvre la porte…elle annonça alors que j’étais surement le fils de leur voisin, je pris une inspiration et souris:

- Oui en effet enchanté je m’appelle William Lewis… et toi tu es ?

Elle se présenta et me demanda ce que je voulais…un peu froidement je dois dire…je la regardais alors plus attentivement: elle avait une écharpe par ce temps ? Et…ce n’était pas du sang ?! Je souris a nouveau pour détendre l’atmosphère:

- Je suis venu me présenter, mon père dit que lui et ta famille sont plus où moins amis…ça fait longtemps que tu habite dans le quartier ?

Je voulais être cordiale et poli c’est tout ! Elle avait un charme fou même si elle faisait presque peur maintenant que je voulais faire la conversation avec elle… Je n’étais pas tellement sociable moi non plus mais j’essayais de faire des efforts…elle répondit tout simplement affirmativement et me regarda alors ne cherchant nullement a être agréable en souriant…

- Et tu va en cours où ?

Elle me demanda si je faisais un interrogatoire ou si je comptais écrire un livre sur elle d’un ton sec…je me sentis mal…moi qui devais faire ami-ami avec les voisins…c’était mal partit.

Alors que je terminais mes soins, j’entendis quelqu’un sonner. Je me demandais de qui il pouvait s’agir, sachant que Carter était sans doute chez Elodie, ou du moins chez le tuteur de cette dernière. C’était une histoire plutôt compliqué, mais il m’avait demandé de ne pas m’inquiéter, qu’il gérait la situation, comment ne pas m’inquiéter ? Il était mon ami non ? Enfin, j’attrapais une écharpe et puis l’enroulai autour de mon cou en descendant les escaliers. En ouvrant la porte, je fus face à un jeune homme que je n’avais jamais vu. Il était plutôt grand, les cheveux sombres, les yeux tout aussi noirs. Je souris et demandais s’il avait besoin de quelque chose. Malgré mon envie pressante de me débarrasser de mon sang, j’essayais de rester polie. Polie, mais pas chaleureuse. Je ne l’étais pas pour un clou avec les inconnus, juste avec la famille et les amis proches. Après quelques secondes de réflexions, je me rappelais que notre voisin nous avait parlé de son fils… ça devait être lui, pour en avoir la confirmation, je le lui demandais.

Il répondit alors qu’il était bien le fils de monsieur Lewis tout en me précisant son prénom. Pourquoi fallait-il que toutes les familles de level A se connaissent ? Ça nous faisait gaspiller de la salive pour rien. Depuis que je vivais ici, c'est-à-dire plus de dix-sept ans et, pour le nombre d’année que je connaissais mon voisin, tout le quartier devait se douter que je n’étais pas la fille la plus sociable du quartier. Alors pourquoi m’envoyer son fils se présenter ? Si ça ne tenait qu’à moi, je lui claquerais la porte au nez pour aller me doucher. Mais, il s’agissait là également de l’éducation que m’avaient apportée mes parents et de leur honneur. William me demanda ensuite mon prénom.

- Madeleina Lake. Répondis-je froidement.

Il fit alors un sourire, je ne le rendis pas mais le regardais simplement pour savoir ce qu’il voulait. Il déclara alors qu’il était venu se présenter, rajoutant que son père lui avait dit que nos familles étaient en quelque sorte amies. Elles l’étaient certes, mais ce n’était pas par ma volonté, mais celle de mes parents donc en ce qui me concerne, je ne savais pas trop comment considérer la chose. Nous étions des voisins qui se rendaient mutuellement service. Il me demanda ensuite si ça faisait longtemps que j’habitais ici. Etais-je réellement obligée de répondre ? Bon, si c’était la dernière question de sa part…

- Oui. Déclarai-je sèchement.

Je n’étais pas quelqu’un qui faisait énormément la causette… Je n’aimais gère faire de nouvelle rencontre, et puis ce n’était pas comme si j’avais besoin d’être grandement entourée. Bon, c’était une façade, mais je préférais la consolidé, mes parents et Carter savaient qui j’étais réellement, ça devait sans doute suffire. Il ne fallait pas rajouter quelqu’un à cette liste. Je continuais donc de faire face à William en le regardant froidement, ne cherchant pas le moins du monde à faire un effort pour être chaleureuse ou amicale. Ce n’était pas dans mes habitudes. Il me demanda ensuite où j’allais en cours. Bon, on allait peut être s’arrêter là non ?

- Tu fais un interrogatoire, ou tu as l’attention d’écrire un bouquin à mon sujet ?

Je n’aimais pas qu’on me pose trop de question, surtout que lui je ne le connaissais pas. Et j’avais autre chose à faire que de faire compagnie au nouveau du quartier. Son père s’était sans doute attendu à ce que j’envois bouler son fils, ce n’était pas la première fois que ça arrivait dans le quartier. Le nombre de personne à qui j’avais fait comprendre que je n’étais pas l’amie parfaite ne se comptait plus, et c’était bien pour ça que j’étais celle que j’étais. Mais s’il voulait me connaître, il allait me connaître ce cher William.

- Ecoute, je n’ai vraiment pas le temps pour faire ami-ami. J’ai un conflit de plusieurs siècles à résoudre, une sympathique plaie à faire entièrement disparaître, demander des nouvelles d’un ami, bref je n’ai vraiment pas le temps aujourd’hui, et sans doute aucun autre jour.

Je savais être claire, et faire comprendre mes attentions. Je ne voulais vraiment pas tenir compagnie à qui que ce soit aujourd’hui, encore moins à un inconnu, même s’il semblait sympathique. Certes, il n’avait pas l’air dangereux ou quoique ce soit, mais je n’étais vraiment du genre à faire la causette. Je refermais la porte et puis remontais dans la salle de bain. Je retirais mon écharpe et puis pris une serviette pour la mouiller pour retirer le sang que j’avais dans le cou. A peine avais-je commencé que quelqu’un sonnait de nouveau à la porte. Je soupirais et redescendis pour être de nouveau face à William.

- Quoi encore ?

Il expliqua alors que son père et sa belle-mère étaient sortis et que la porte était fermée à clé, qu’il y avait un sort qui empêchait les téléporations venant de l’extérieur. Mes parents avaient acceptés de sortir, ses parents sortaient… Ce n’était pas du tout une obligation à faire connaissance ça… Non, pas du tout… J’aurais sans doute dû me douter de quelque chose. Ils jouaient plutôt bien la comédie mes parents… Je soupirai et me décalai en l’invitant à entrer d’un geste de la main. Et bien, faisons comme si de rien était hein ! C’était juste un invité surprise…

- Tu m’excuses… Je n’invite jamais verbalement quelqu’un à entrer…

J’essayais d’être gentil de discuter avec elle, mais elle n’avait pas l’air d’avoir envie de parler avec moi…
Elle me le fit d’ailleurs bien comprendre et m’annonça qu’elle avait beaucoup a faire et que faire ami-ami avec moi j’entrais pas dans ses projets…au moins c’était direct…
Je tournais les talons et rebroussais chemin. Mais lorsque j’arrivais a la maison la porte était fermée…

- Oh nan il a pas fait ça…

Je regardais par la fenêtre et vit sur la porte du frigo « parti faire des courses »

- Il va me le payer !

Je tournais a nouveau les talons et toquai une seconde fois a la porte de mademoiselle Lake…elle m’ouvrit a nouveau l’air heureuse de me voir

- La porte chez moi est fermée…et il y a un sort anti-téléportassions à l’intérieur…

Elle soupira puis annonça qu’elle n’invitait personne a entrer verbalement…elle devait se méfier des vampires… Je ma suivis donc à l’intérieur

- Je crois qu’on s’est fait avoir tout les deux sur ce coup là…

Elle soupira a nouveau…je n’arrivais pas a comprendre pourquoi elle était aussi froide…je décidais de lire ses sentiments…c’était étrange…elle n’avait pas de méchanceté a mon égard…elle…elle m’aimait presque bien…curieux…
Elle annonça qu’elle avait a faire et remonta, j’attendis alors en bas puis elle redescendit pour me demander ce que je faisais a rester en bas…

- J’aurais du prendre mon bouquin avec moi…même Le Dernier jour d’un Condamné est plus drôle…

Elle remonta et ne dut pas entendre ma remarque, je la suivis donc et décida de lui faire tout de même la conversation:

- Alors comme ça tu as des ennuis ? Tu as parlé de conflits…

Je n’avais pas pour habitude de tourner autour du pot, je lui fis donc comprendre que je n’avais aucunement l’attention de devenir son amie. Je n’étais vraiment pas quelqu’un qui appréciait les nouvelles rencontres, et devoir la discussion avec des inconnus ne m’enchantait vraiment, mais alors vraiment pas. Alors que je commençais à retirer le sang que j’avais sur le cou, on sonna une nouvelle fois. En ouvrant, il y avait de nouveau William sur le palier de ma porte. Je lui demandais donc ce qui se passait, et il expliqua qu’il n’y avait personne chez lui et que, la téléportation n’était pas possible. Je soupirais, comprenant que tout avait été mis en œuvre par les parents pour que nous fassions connaissance. Finalement, c’était que monsieur Lewis me connaissait assez bien en fait… Surtout qu’il devait avoir eu la complicité de mes parents…

Je l’invitais donc d’un geste de la main à entrer, précisant que je n’invitais jamais verbalement quelqu’un à entrer. Entre Maximilien, Sulpicia, Vareck et tout ce qui s’en suivent, rajoutant les vampires inconnus qui voulaient juste casser la croûte, il fallait me comprendre. Tout sorcier saint d’esprit n’invite pas n’importe qui à entrer. Il me suivit ensuite à entrer, faisant la remarque que nous nous étions sans doute fait avoir tous les deux. Je soupirais et ne pris même pas la peine de répondre à sa réflexion. Ce n’était pas parce qu’il était là que je devais rester encore tâchée et, devoir arrêter mes activités.

- J’ai à faire, je remonte.

Je montais donc les marches de mon escalier et une fois arrive en haut, je récupérais ma serviette humide. En revenant sur mes pas, je fus bien surprise de ne pas voir le voisin au premier étage. Je soupirais et redescendis. Je restais sur la dernière marche, décidant de ne pas le laisser tout seul… On ne savait jamais, son père était un homme honnête, personne ne m’avait dit qu’il l’était tout autant.

- Tu fais quoi encore en bas ?

Il me suivit et derrière mon dos, il déclara que Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo était plus drôle que moi. Ce n’était pas un scoop monsieur… Je n’étais pas quelqu’un de très joyeux. Mais s’il n’était pas content, il pouvait toujours aller voir d’autre voisine. D’ailleurs, ceux d’en face était tellement plus amusant et drôle… J’étais déjà assez sympa pour l’avoir laissé entrer, il ne fallait pas pousser le bouchon non plus. Lorsque nous arrivions au premier étage, il me demanda si j’avais des ennuis, car j’avais effleuré le mot « ennuie ». Ce n’était pas vraiment ça.

- Ennuis… Pas vraiment, histoire de famille seulement... Répondis-je. Ma chambre est là, je reviens. Déclarai-je en montrant la salle à coucher du doigt.

Je n’allais pas le laisser aller à la bibliothèque avec tous les grimoires de la famille Lake, je n’allais pas le laisser entrer dans le bureau de mon père, ni dans la chambre et, puis la salle de bain, c’était moyen quand même. Mais il me fallait la regagner pour prendre une nouvelle fois la serviette. Une fois en main, je partis dans la bibliothèque un court instant. Comment j’allais retrouver ce livre… Par magie tien ! Je fermais les yeux.

- Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné.

Je levai la main et le livre atterrit à l’intérieur et je souris. Je retournais dans ma chambre tout en frottant le sang qui avait sécher sur mon coup et lançai le livre vers William. Il le rattrapa de justesse et je vins devant le miroir pour nettoyer efficacement ma nuque.

- Voila le livre que tu aurais du prendre, et qui est apparemment plus amusant que moi. Bonne lecture monsieur.

C’était que nous avions beaucoup de livres à la maison, il suffisait de demander, ou d’y faire allusion mais d’une autre façon que l’avait fait le voisin. Une fois le cou totalement propre, je m’assis doucement dans mon lit, me demandant comment j’allais faire pour m’occuper de ce que j’avais à faire sous les yeux de William…

Je me trouvais donc chez la voisine que je ne connaissais que depuis peu et elle était froide…bien qu’apparemment elle semblait m’apprécier un minimum… curieux et complexe…
Je la suivis a l’étage et tentai de faire la conversation, lui demandant ce qu’elle entendait pas conflit, elle repondit que c’était des histoires de familles…d’accord…ne pas parler des conflits familiaux…elle me donna la direction de sa chambre et parti dans la salle de bain afin de nettoyer le sang qu’elle avait.
J’entrais dans la chambre et observais la pièce, elle était simple et claire…elle allait parfaitement avec le personnage de Madeleina… je vis des papiers sur le bureau et me penchais au dessus…apparemment elle faisait des plans contre une Lexie Van quelque chose… je détournais les yeux et regardais par la fenêtre après tout ce n’était pas mes ognons…je me demandais si cette fille ne faisait pas parti de son fameux conflit de problème…c’est sur cette pensée que je reçus un livre sur la tête…elle était parti me le chercher…effectivement elle m’appréciait donc un minimum…cependant elle m’intriguait, j’avais envie de la connaitre même si je savais pertinemment que je me prendrais des vents ou des remarques froides…

- Bon…autant faire la conversation non ? Vu que ça n’as pas l’air d’être ton truc je vais commencer…Quels sont tes dons ?

Elle répondit puis plus rien… elle était repartie a nouveau…bon et bien mon amis Hugo je crois que je vais attendre le retour de mes parents avec toi…
J’ouvris le livre à la page où je m’étais arrêté avant que mon père ne me demande de venir…pfff lui il allait m’entendre…
J’entendis alors une voix me dire et toi…et moi quoi ? J’étais sensé deviné ? Je me tournais et la questionnai du regard, elle ajouta alors qu’elle voulait connaitre mes dons… Un rapide coup d’œil dans ses sentiments me permis de savoir qu’elle voulait essayer de faire des efforts visiblement…

- Eh bien je me transforme en berger allemand et j’ai la possibilité de lire les émotions des autres et de les contrôler, et bien évidement la téléportassions…

Elle répondit alors que ça expliquait pourquoi je continuais d’être sympathique avec elle…

- Comment ça ?

Elle soupira a nouveau et annonça que soit j’étais beaucoup trop gentil soit je savais qu’elle n’était pas si glaciale que ça…elle soupira alors a nouveaux…sans doute ne voulait-elle pas que sa carapace ne vole en éclat si tôt…avec mon don c’était raté le coup du bloc de glace qui ne ressent rien…

- Je peux t’aider a quelque chose ? Tu as dis que tu avais beaucoup a faire… et vu qu’a mon avis si ils ont l’intention de nous laisser faire connaissance je crois qu’ils sont parti un bon moment…

J’étais partie chercher le livre qu’avait mentionné William tout bas. Je l’avais cherché grâce à la magie et le lui avais lancé en pleine tête. S’il lisait, je pourrais peut être reprendre mes activités normalement… Peut être. Mais faillait-il encore qu’il lise… Et ça ne semblait pas être son attention, puisqu’il avait proposé de faire la conversation. Rajoutant que ça ne semblait pas être mon truc, il commencerait. Effectivement parler ce n’était pas réellement mon fort. Bon… J’allais sans doute devoir parler avec le jeune monsieur Lewis jusqu’au retour de mes parents ou des siens. Puisqu’ils semblaient avoir prévu tout ça, le temps risquait d’être très long, et encore… Le mot était faible. Mon nouveau voisin m’interrogea alors sur mes dons. Je ne voyais pas d’inconvénient à lui dévoiler mes pouvoirs. Je regardais alors mon bureau et puis toutes mes feuilles se mirent à voler.

- Je contrôle tout ce qui tourne autour de la lévitation. Toutes les objets se rangèrent parfaitement sur mon bureau. Je me transforme en panthère noire. Mes yeux devinrent un court instant jaune. Et je me téléporte.

Je lui avais tout dit, et il avait eu le droit à de petites démonstrations… Je faisais des efforts quand même. Sauf que là, stop ! J’avais autre chose à faire. Je me levais sans prévenir et redescendis. J’avais un déjeuner à faire, et puis un ami à appeler. Dans la cuisine, j’attrapais mon téléphone et appelais Carter en faisant des pâtes à la bolognaise. Rapide à faire, et puis on avait la sauce toute faite. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Tout en faisant cuir mes spaghettis, je téléphonais à mon meilleur ami pour demander de ses nouvelles. Tout semblait bien se passer pour lui, mis à part qu’il vivait avec Sulpicia Vasilii et un vampire effrayant. Mais la compagnie d’Elodie compensait la folie des deux vampires. Ça me rassurait qu’il ait un toit, je raccrochais et puis terminais le repas. Je servis deux assiettes et laissais le tout refroidir car, c’était très chaud.

Je remontais donc, décidée à faire un minimum d’effort pour faire plaisir à mes parents. En entrant dans ma chambre, je le vis lire le livre que je lui avais prêté. Bon… comment je pouvais faire pour montrer que j’avais un minimum d’intérêt sur sa présence ici ? En soit, je n’étais pas quelqu’un de méchant ou quoique ce soit, je me protégeais c’est tout. Il m’avait posé une question… Autant la lui retourner non ? Je n’avais pas d’autre carte sous la main de toute façon, et je n’avais pas non plus d’idée.

- Et toi ? Il releva son visage du livre et m’interrogea du regard. Tes dons, quels sont-ils ?

Bon, ça faisait un petit moment qu’il avait posé la question, mais bon il fallait peut être pas oublié… ça ne faisait si longtemps que ça, enfin bref. Il répondit donc à ma question : il lisait et contrôlait les émotions des personnes, se métamorphosait en berger allemand et comme tout level A, se téléportait. Son premier don me permettait de comprendre pourquoi il essayait de faire des efforts malgré mon air froid. Parce que je l’étais seulement d’apparence, pas au plus profond de moi-même. Je n’étais pas souvent indifférente à ce qui se passait autour de moi, je l’étais d’apparence et sur la première couche de mes émotions. Il fallait que me protège même dans mon esprit, j’étais dans une école de magie après tout… Mais là, je semblais être face à quelqu’un qui contrôlait très bien son don. Dommage pour moi, tant mieux pour lui.

- Ton don explique pourquoi tu es encore sympathique envers moi. Déclarai-je. Il ne comprit pas, je repris en soupirant. Soi tu es trop gentil, soi tu sais que je ne suis pas aussi glaciale que j’en ai l’air.

Je laissai échapper un nouveau soupire en songeant au fait qu’il me serait impossible de lui mentir. Du moins sur ce que je ressentais… J’allais bien m’amuser cet après-midi ! Bon, et bien je n’allais pas faire grand-chose apparemment, j’allais rester tranquille à essayer d’être le plus neutre possible dans mes émotions. Il me demanda soudainement s’il pouvait m’aider en quelque chose, car j’avais dit que j’avais beaucoup de chose à faire, expliquant que les parents en avaient sans doute pour long moment.

- Même dire qu’ils en ont pour un long moment serait un euphémisme… Bah écoute, aide moi à finir les spaghettis à la bolognaise que j’ai fait. C’est l’heure du déjeuner.

Et puis flûte, mare de descendre les escaliers… Le bruit d’un pétard se fit entendre et me retrouvais dans la cuisine. Les plats étaient sans doute à la bonne température maintenant. Je m’assis donc à table et fus quasiment contente de voir William descendre. Je cuisinai bien, mais j’avais fait simple donc, ça ne devrait pas être écœurant et je ne comptais pas l’empoisonné, ce n’était pas mon genre de faire les choses ainsi. Je l’invitais donc à s’asseoir. J’étais censée mangée d’après les parents, autant le faire manger aussi…

- Malgré tout, bon appétit.

Elle répondit que pouvais l’aider a finir les spaghetti bolognaise qu’elle avait préparé…Essayait-elle d’être finalement gentille ? Je la vis se téléporter, sans doute en direction de la cuisine, ne connaissant pas bien la maison et préférant la marche a pied je descendis les escalier et arriva en face d’elle, elle était assise a une table, je m’assis donc en face d’elle et réfléchit a ce dont je pourrais discuter avec elle…

- Je peux te poser une question ?

Elle répondit par un hochement de tête affirmatif et je continuais:

- Pourquoi est-ce-que tu es froide avec les autres ? Je veux dire tu as bon fond, tu es gentille et ne cherche pas a faire du mal aux autres je le sais…alors pourquoi te crée un masque d’indifférence et de froideur ?

Elle répondit puis ajouta que c’était sans doute a cause ou grâce a mon don que nos parents pensaient que nous deviendrions amis…

- Surement, ils savent que si tu me répond froidement mais que je sais que dans le fond ce n’est pas ça je ne le prendrais pas mal…

Elle releva le visage et je me rendis compte qu’il se trouvait tout prés du mien… ses yeux d’un bleu glacial était magnifique et le noir charbonneux du maquillage dessus les faisaient ressortir a merveille, ses lèvres charnues et pulpeuses était également belle et semblaient douces… Je secouais la tête et repris mon repas… Je n’allais tout de même pas jouer les séducteurs…moi ? William ? Draguer une fille…nan mais quelle idée je vous jure ! Elle s’exclama alors soudainement qu’elle avait des devoirs a faire aussi cette après midi et sur ces mots se leva, elle s’était adoucie et redevenait bloc de glace… Je jetais un rapide coup d’œil dans ses émotions: elle était en plein contradiction…curieux tout ça…

- Je pourrais t’aider si tu veux ? D’après mon père tu es en niveau Confirmé c’est cela ? Et bien j’ai un an de plus que toi, peu être que j’ai déjà vu ce dont traite ton devoir…

Elle répondit un oui rapide et je me levais a mon tour pour mettre mon assiette dans le lave-vaisselle…
Je la suivis et elle me montra son devoir, c’était un exposé sur l’histoire de la téléportassions…un travail bien ennuyeux…

- Mais ton professeur de téléportassions n’est pas un peu fou ? C’est un sujet casse pied et légèrement inutile non ?

Elle répondit que c’était le but: c’était une punition. Elle était toujours froide…ses changement d’humeur me compliquait la vie…je n’arrivais pas a la comprendre…

- Pourquoi a chaque fois que j’essaye d’être gentil tu te braque comme ça ? Fis-je sans prendre de gants

Elle répondit qu’elle n’avait pas l’habitude d’être gentille avec les gens et que si son caractère ne me plaisait pas je pouvais attendre dehors que mes parents reviennent… Un silence ce fit alors, elle me fixait méchamment et moi j’attendais que la glace fonde…soudain j’entendis des excuses et relevais la tête, elle annonça alors qu’elle était ainsi avec tout le monde et que bien souvent ça faisait fuir les gens…qu’il n’y avait qu’une seule personne qui avait réussi a la percer a jour et que c’était son meilleur ami… Je comprenais alors pourquoi elle était aussi mal-à-l’aise…elle n’avait pas l’habitude que la personne en face reste gentille malgré ses remarques froides et ses réponses sèches…

Nous étions assis et mangions tranquillement les pâtes que j’avais préparées. Je n’avais rien fait de très spécial, juste quelque chose de simple et rapide. Je piquais doucement dans mon assiette et il faisait de même. Le repas était silencieux ce qui n’était pas plus mal, mais pendant qu’il ne parlait pas, je me demandais s’il ne lisait pas mes émotions… Je ne pouvais même pas le savoir. C’était sans doute pour ça que les parents voulaient absolument qu’il vienne, il saurait rapidement qui j’étais vraiment. Pourquoi ce genre de don existait ? Ce n’était pas très bien pour moi… Soudainement, il me demandant s’il pouvait me poser une question. J’étais persuadée que si je disais non, il le ferait quand même, alors autant dire oui, j’hochais donc la tête. Il m’interrogea alors au sujet de mon masque de froideur et d’indifférence, exprimant ce qu’il lisait en moi, c'est-à-dire un fond de gentillesse et non de méchanceté.

- C’est juste histoire de n’avoir personne en travers de mon chemin, et éviter d’aggraver les ennuis familiaux… C’est sans doute pour ça que nos parents pensaient que nous allions devenir des amis.

S’attacher à des personnes, et montrer qu’on les appréciait devenait notre talon d’Achille. Il me suffirait de faire du mal à Silverdale pour que Van Allen nous fasse une scène. Mais il ne faisait pas parti du conflit directement, je ne l’attaquerais pas tant qu’il ne me ferait absolument rien. Je lui ferais payer ses actes, mais ceux de la famille de Lexie. Il fallait dire que ça faisait un moment que ça durait cette histoire, fallait sans doute que ça s’arrête un jour ou un autre… Mais ça ne se ferait jamais sous la défaite des Lake, ça jamais.

Il expliqua ensuite son point de vue au sujet de ce que j’avais dit en dernier : ce que pensais nos parents. Je relevais alors le visage, le fixant de mon éternel regard glacial. Ses yeux étaient plus que marron, mais bien noir, les traits de son visage était bien dessinés, il était plutôt beau garçon… Mais ce n’était pas le sujet ! Sur ses pensées, il secoua la tête avant de reprendre son repas. En ce qui me concernait, j’avais terminé. Je me levai donc calmement, pris mon assiette la rinçait rapidement avant de la déposer dans le lave vaisselle.

- Sur ma longue liste de chose à faire, j’ai des devoirs à commencer. Je monte.

Hors de question de me faire un ami, même s’il était sympa. Et je n’avais pas que ça à faire que de faire ami-ami. J’avais d’autre chat à fouetter, et des ennuis à régler. Je commençais donc à quitter la salle à manger, lorsqu’il m’interpela pour me demander s’il pouvait m’aider, car il avait une année de plus que moi, et donc qu’il avait peut être déjà traité le sujet. Vu le sujet de ma punition de madame Gadge… Un petit coup de main ne serait pas de refus, même de l’aide du fils du voisin…

Une fois dans ma chambre, j’attrapais ma pochette dans mon sac et lui montrai la feuille où était écrit le sujet. Rien que de lire le titre, ça me faisait déprimer… Habituellement, je me débarrassais de mes devoirs le vendredi soir, mais celui-là… J’aurais bien attendu plus longtemps, mais je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre avec William à la maison, et puis apparemment, il pouvait me procurer son aide. Il eut l’air en accord avec mon idée sur le sujet : ennuyeux.

- Je dirais que c’est le but… Ce n’est pas un devoir, mais une punition… Répondis-je froidement.

Un bref silence s’installa, et il me demanda pourquoi je me braquais lorsqu’il essayait d’être gentil. Mais, c’était qu’il était sans gêne… N’avais-je donc pas le droit de faire ce que je voulais ? S’il n’était pas content, il pouvait très bien partir, c’était lui qui était revenu et pas moi qui l’avait invité ou obligé à rester. Jamais je ne forcerais quelqu’un à rester ici, ce n’était pas du tout dans mon habitude. Mais, je n’allais pas le laisser sans réponse, et ça ne me dérangeait pas de dire ce que je pensais… La prochaine, il pourrait quand même attendre avant de poser ce genre de question, on n’en pose pas dans ce genre quand on ne connaissait pas une personne !

- Je n’ai pas l’habitude d’être gentille, et si tu ne supportes pas mon caractère, tu peux toujours attendre tes parents dehors.

Il voulait être franc, bah moi aussi ! Je lui jetais alors un regard noir et un silence s’installa. Mais qu’allaient dire mes parents de l’accueil que j’avais fait à William ? Il fallait sans doute que je me rattrape… Et puis, il essayait vraiment d’être gentil… J’avais reçu une bonne éducation, je pouvais bien faire un effort pour la respecté et, le respecté par la même occasion.

- Excuse-moi… Ce n’est pas contre toi, mais je suis comme ça avec tout le monde. En général, on me fuit avec mon caractère de glace. Seul mon meilleur ami me connait vraiment.

C’était d’ailleurs l’une des preuves que s’attacher aux personnes nous attirait des ennuis. Mais je tenais énormément à Carter, et je ne pourrais jamais me passer de lui. C’était mon meilleur ami quoi ! Et s’il me fallait me manger des punitions tous les jours pour le défendre, et bien je le ferais, et s’il me fallait me brûler à chaque fois que je défendais mes chers Rubins, je le ferais. Même si d’apparence je ne les appréciais pas, je les aimais tous.

- Et être gentil avec certaines personnes peut t’attirer certains ennuis, si j’étais de glace avec mon meilleur ami, je n’aurais pas cette punition, et aucune des quatre autre depuis le début de l’année… Alors imagine deux minutes que j’en ai plus d’un… Et rajoute par-dessus un bon conflit familial. En ce qui me concerne, je ne veux même pas imaginer le tableau.

Sur ces mots, je fis voler une feuille et un stylo vers moi pour commencer un brouillon sur l’histoire de la téléportation. Même madame Cherfet était plus amusante sur le coup. Et bien ! C’était parti pour plus d’une heure d’ennui. Il fallait juste trouver les bonnes sources. Je devais sans doute avec quelques livres à ce sujet. Je claquai des doigts et trois bouquins de la bibliothèque apparurent sur mon bureau, et ce n’était pas trois livres très fin… Mais j’allais vraiment m’amuser avec cet exposé…

- Je crois qu’on va être occupé pour très longtemps… Sinon... Pour penser à autre chose que l'histoire de la téléportation... Pourquoi t'es venu chez ton père?

Alors là, je préférai presque faire la conversation plutôt que faire mes devoirs… C’était pour dire à quel point le sujet m’intéressait.

- Pourquoi a chaque fois que j’essaye d’être gentil tu te braque comme ça ? Demandais-je

Elle répondit alors qu’elle n’avait pas l’habitude d’être gentille et que si je n’étais pas content et n’appréciait pas son caractère je pouvais attendre dehors… vraiment ça en était dommage…je l’appréciais plutôt quand elle ne se donnait pas des air de glaçon sans cœur… il fallait qu’elle se détende un peu. Elle s’excusa alors et ajouta que ce n’était pas spécialement pour moi mais que les gens ne restaient pas avec elle tant elle était froide, puis continua en disant que seul son meilleur ami la connaissait vraiment.
Moi je n’en avais pas…pas plus a Saint-Augustin qu’ici d’ailleurs… ou si, les livres étaient mes amis…quand on y pense c’est tout de même un peu malheureux de se dire que les rares personnes a qui j’ai parlé dans ma vie et qui m’apprécient sont mes parents et la fille de mes nouveaux voisins…
Elle repris d’ailleurs la parole me sortant de mes pensée et ajouta que être gentil pouvait apporter de mauvaise choses, que si elle avait été froide avec son meilleur ami elle n’aurait pas eu de punitions, elle continua disant que ça serrait pire si elle avait plus d’un ami, a ça s’ajoutait son conflit familial…effectivement la façon dont elle en parlait était horrible…

- Mais rester tout le temps froid avec les autres n’est pas forcément bon…regarde là tu es gentille avec moi et je vais t’aider a faire ton devoir…ça a du bon non ?

Moi ? Monsieur William Lewis je donnais des conseils pour avoir des amis…non mais vraiment je devenais toc-toc ! Moi le garçon solitaire, sans amis et silencieux je racontais a la fille de mes voisins que c’était bien d’avoir des amis… Elle commença a travailler puis essaya de me faire la conversation en me demandant pourquoi j’étais venus chez mon père…

- Je fais la version courte ou la version longue ? Demandais-je

Elle répondit alors que nous avions beaucoup de temps car son devoir était long… J’attrapais alors le livre qu’elle avait fait apparaitre sur le bureau et commença a lire tout en discutant:

- Donc la version longue…Eh bien ma mère habite dans un tout petit village minuscule de moins de 500 habitants donc pour les études supérieurs c’est pas terrible, en plus mon père a une maison en région parisienne donc pour les études c’est mieux…et puis ma mère est seule depuis qu’elle a divorcé et j’espère qu’avec mon départ elle cherchera a rencontrer du monde… Tien j’ai trouvé ça tu pourrai le rajouter regarde…

Je lui tendis le bouquin et lui montrais une ligne du texte, elle fut légèrement surprise de se rendre compte que j’avais lu tout en parlant d’autre chose, il est vrai que les mordu de livre capable de discuter et de lire en même temps ne couraient pas les rues surtout ceux de notre âge…mais elle avait l’air aussi douée pour les études.

Je m’excusais auprès de lui pour faire honneur à l’éducation de mes parents, et que dans le fond je l’appréciais un minimum… Le minimum syndical hein ! Il n’y avait qu’à regarder le cas de Carter, je pourrais tout faire pour lui, et ce n’était ni les punitions, ni la torture qui pourrait m’arrêter. J’étais prête à tout pour lui. C’était mon point faible, et je ne pourrais me permettre d’en avoir un supplémentaire. Van Allen s’en servirait, et je pouvais en être certaine. Et certains attachements peuvent également nous induire en erreur, et nous faire prendre des décisions sur un coup de tête. Non, vraiment avoir des personnes trop proche était quelque chose de dangereux, autant pour eux que pour nous. J’expliquai d’ailleurs mon point de vu à William avec l’exemple de ce super exposé qui était dû au fait que j’avais défendu Carter – acte que je ne regrettai en rien -.

Il rétorqua alors que le fait d’avoir des amis n’était pas qu’une mauvaise chose, il cita l’exemple actuel : j’étais gentille avec lui, alors il me rendait service. Il fallait dire que je n’avais pas d’autre occupation et qu’il avait proposé de lui-même de m’aider. Il était juste trop gentil et, lisais mes émotions… Je ne pouvais en rien luter contre son don. Le mien était bien inutile dans ce genre de situation. C’était un don physique et non mental. Dans le fond, William ne faisait pas parti de Richelieu, je pouvais sans doute me permettre d’avoir un autre ami non ? Eh ! Eh ! Leina ! Stop là dedans ! On arrête le délire ! Même tu y resonges ! Pensai-je.

Pour éviter d’y refaire allusion intérieurement, je commençais à mettre en place tout ce dont j’avais besoin pour travailler : feuilles, stylo et bien sûr des livres sur le sujet de l’histoire de la téléportation. Et puisque le sujet était plus qu’ennuyant, j’essayais de faire la conversation à mon tour… Sur le coup, même faire connaissance était plus agréable que de faire mes devoirs. J’essayais toujours de tout faire en avance, mais là je le faisais vraiment au dernier moment. Je prenais en général un grand plaisir à étudier, mais alors là… ça me passait par-dessus la tête. Et donc pour parler d’autre chose, je lui demandais ce qu’il l’avait amené à Coubron chez son père. Il me demanda avant de répondre, si je voulais la version longue ou courte, au point ou nous en étions…

- Ecoute, mon devoir est long… Tu peux me donner la version longue.

Il expliqua alors que sa mère vivait dans un petit village et que ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux pour les études, donc qu’il était venu vivre chez son père qui ne vivait pas loin de Paris tout en précisant qu’il était inquiet pour sa mère. C’était en entendant ce genre d’histoire que j’étais très contente que mes parents s’entendent bien et soient ensemble. Heureusement pour lui que la nouvelle femme de son père était sympathique. Etant souvent invitée chez eux, je la connaissais quelque peu et, trouvais que c’était une femme tout à fait respectable, tout comme son père d’ailleurs. Soudainement, il me tendit en livre en expliquant qu’il avait trouvé une information intéressante.

- Tu as lu en même temps de parler ? Demandai-je quelque peu surprise.

Il répondit alors qu’il était un mordu de la lecture et par conséquent, il pouvait faire plusieurs chose en même temps de lire. Mais c’était qu’il montait dans mon estime ! Enfin bref, nous parlâmes quelque peu, mais je restais attentive au devoir quelque peu ennuyant. Je lus plusieurs pages et notais ce qui me semblait intéressant, tout en étant gentiment guidé par William. Bon, il fallait admettre qu’il était sympa, et qu’il devait sans doute savoir que je l’appréciais.

Nous en étions à la fin de mon devoir lorsque la porte de la maison s’ouvrit : les parents. J’invitais donc William à descendre pour aller rencontrer à mes parents. Nous abandonnions mes feuilles et stylos pour gagner le hall d’entrée, où comme je l’avais prévu, il n’y avait pas que mes parents, mais également les Lewis. Ce n’était guère une surprise…

- Oh ma Leina ! Regarde qui on a croisé par hasard au restaurant ! Et toi, tu dois être William ! Thomas Lake et voici ma femme Sophie Lake. Mon père lui tendit sa main pour le saluer.
- Oh hasard hein… Sinon, bonjour monsieur Lewis, bonjour madame Lewis.
- Tout à fait, au hasard. Déclara ma mère.

Evidemment… Je soupirais mais souris tout de même. Je laissais place à William pour qu’il passé à côté de son père et restais aux côtés de mes parents. Nous discutâmes un court instant avec les adultes, avant que Susanne ne dise qu’elle avait à préparer le dîner. Je souhaitais bonne fin de journée à la famille Lewis, et rajoutai que si William voulait venir lire un jour, il était la bienvenue... Cela fit sourire tout les adultes... Bah quoi? On avait beaucoup de livres et il aimait lire. Et lorsqu’ils quittèrent la maison, je me retournai vers mes parents avec un regard de reproche et ils s’inventèrent tous deux une excuse pour ne pas avoir à entendre mes représailles. Je soupirais et remontais finir mes devoirs, tout en repensant à cette journée avec William Lewis.

Elle s’etonna que j’ai lu le livre que j’avais sous les yeux en même temps que je racontais mon histoire, je répondis donc que j’étais un mordu de lecture et que par conséquent lire était une seconde nature, je pouvais faire plein d’autres choses en même temps y compris parler.
Nous continuâmes ainsi a discuter de temps a autre tout en lisant les livres, de temps a autre elle griffonnait sur une feuille de brouillons ce qu’elle trouvait et lorsque je trouvais quelque chose également je lui montrais la page. Le temps passa relativement vite et nous entendîmes alors la porte s’ouvrir, ça devait être Monsieur et Madame Lake, Madeleina m’invita alors a descendre pour aller les saluer.
Je pris une feuille et m’en servit comme d’un marque page pour le livre et le posa sur le bureau, elle fit de même, posa son stylo et je la suivis dans les escalier, son père s’exclama alors que par hasard il avait rencontré mon père et Susanne…par hasard…mouais… Monsieur Lake ayant fait les présentations je m’avançais vers lui pour lui serrer la main et sa femme vint vers moi afin de me faire la bise.
Je lançais d’ailleurs un regard bref et noir à mon père qui se trouvait juste a l’entrée en faisant la bise a cette dernière.

Nous discutâmes alors avec un peu avant que finalement Susanne ne se rende compte de l’heure et qu’elle devait préparer le diner, de plus le père de Madeleina ajouta que sa fille avait cours demain, heureusement pour moi la rentrée a la fac ce n’était que fin Octobre: j’avais le temps.
Je saluais alors ses parents puis Madeleina, elle annonça que si je voulais venir, j’étais le bienvenu:

- Merci…Et si tu veux la prochaine fois vient a la maison pour changer… au faite appelle moi Will ! Répondis-je en souriant.

Les adultes avaient tous un grand sourire… vous pouvez pas vous occuper de vos affaires au lieu de nous fixer comme ça non ?! Madeleina répondit que dans ce cas je pouvais l’appeler Leina…c’était joli et court: j’aimais bien. Nous nous fîmes la bise et je repartis avec mon père et Susanne:

- Rencontré par hasard hein ? Dis-je lorsque nous fûmes a marcher en direction de la maison.

Susanne sourit alors a mon père qui pouffa de rire et me demanda si mon après-midi c’était bien passé… Je répondis alors que ce n’étais pas fairplay que de nous manipuler ainsi elle et moi et soupira, mon père s’exclama alors que j’imaginais des choses et sourit a nouveaux… Je soupirais alors et continuai de marcher en silence, repensant a la jolie jeune brune que j’avais rencontré en début d’après-midi, car même si je n’aurais jamais osé le dire a haute voix: j’avais hâte de la revoir !