Vivant?! Pas possible! [PV: Damon][Devant l'école]

Enfin le weekend ! Je sortirais le soir plus librement et retournerais à l’école en journée pour pouvoir profiter des rayons du Soleil. Je n’avais pas besoin de dormir alors, j’embêterais les quelques élèves qui resteraient à Richelieu le jour, et la nuit j’irais rendre visite aux petits parisiens qui ne connaissent pas l’existence de mon espèce et de toutes celles qu’il y avait à l’école. Quel bonheur que de ne pas être obliger de dormir, et c’était quelque peu divertissant que de discuter le soir avec Jenny, nous avions souvent des sujets très philosophique en ce qui concernait la vie ! Pauvre vampire qui se sous-estimait, elle ne savait pas ce qu’elle perdait. Elle n’avait pas le plaisir de tuer et d’entendre les chants de douleur des victimes, et le sang frais était meilleur que celui en pochette. C’était comme comparer des carottes fraîches avec des carottes surgelées, totalement différent en goût et en vitamine ! Mais, elle devait le savoir, surtout qu’elle se révélait moins forte qu’un vampire qui a le même âge qu’elle et qui boit du sang humain.

Tous les amis se saluèrent, ils se souhaitèrent un bon weekend. Je devais ça, seulement avec Tyler et c’était toujours cours entre nous deux. Il savait qu’avais envie de chasser et, il voulait rapidement rentrer chez lui pour ne pas avoir Carter sur le dos trop longtemps. Je lui fis donc un sourire et, il monta dans le bus peu joyeux de devoir retrouver son cher frère. Quant à moi, j’attendais que tout le monde parte. Heureusement qu’ils étaient autorisés à sortir qu’après le dîner, sinon je ne pourrais même pas sortir à cause du Soleil… Fichu astre solaire qui me brûlait. Enfin, je ne pouvais pas tout avoir, il fallait bien qu’il y ait quelque faille dans l’immortalité. Et il y avait toujours quelques fêtards qui se baladaient après minuit dans les rues de Paris. J’attendais qu’il y ait moins de monde pour pouvoir partir tranquillement, je regardais donc un peu partout en observant tout ce qui montait dans le bus scolaire. Une fois qu’il partit, je fus plus que surprise, plus que choquée de le voir ici. Je courus à une vitesse vampire en face de lui pour le plaquer contre un arbre.

- Vivant ?! Comment ?! Et qu’est ce que tu fais là ?! Si j’ai essayé de te tuer, ce n’est pas pour rien ! Fou moi la paix ! Dégage !

Yann Stanford devait être mort, je l’avais tué moi-même ! Un pieu en plein cœur, autant physiquement que mentalement ! Je voulais me débarrasser de lui, je l’avais fait ! Et il réapparaissait du jour au lendemain pour me pourrir de nouveau la vie ? Hors de question ! Et lui fis bien comprendre en montrant le plus beau de mes sourires, et surtout le plus beau de mes regards de vampire ! Je ne voulais pas de sa compagnie, je n’avais jamais voulu de lui… J’avais essayé de le tuer, s’il n’avait pas compris avec ça… C’était qu’il était complètement abruti ! Ou aveuglé par… « l’amour »… Quelle horreur. Un vampire sentimental, il n’y avait rient de pire… Sauf Jenny peut être. Bon, monsieur Stanford, ce n’est pas que vous embêtez mon monde mais… Vous le faites, et même un peu trop bien. Et ça, c’était mon métier, il ne fallait pas voler ma place au sein de la société vampirique ! Je continuais à le regarder comme une buveuse de sang assoiffée pour avoir des explications. Il y avait quand même quelque chose de changer chez lui… Il semblait différent, c’est vrai qu’avoir été tué deux fois, ça vous change un homme… Ou un vampire ! Quoiqu’il en soit, je voulais avoir la paix de sa part. Je ne voulais plus jamais avoir à faire à lui… Et ma jolie robe bustier noire n’allait sans doute pas m’aider… Car c’était lui qui m’avait donné l’argent pour me l’offrir… On ne jette jamais un cadeau, même de son ex-petit-ami qui est mort, en tout cas c’était mon point de vue ! Mais j’aurais préféré avoir une autre robe aujourd’hui…

Aujourd’hui avait été une bonne journée, après en avoir eut mare de m’ennuyer toute la semaine dans cette maison vide, j’étais sortit et avait fait bruler un immeuble après avoir vidée de leur sang tout les occupants de la résidence… Ensuite j’étais rentrée vers 13h pour discuter avec ma chère Marie qui me racontait depuis des semaines l’histoire de notre famille en me montrant des photos. J’avais alors découvert un portrait de famille où le visage d’un des membres avait été brulé:

- Qui est-ce ? Demandais-je

Elle répondit que c’était sa nièce Elodie et qu’elle était une honte à la famille de part son level qui était B et non A. Si j’avais bien évidement appris des choses durant ma vie de vampire c’est que peu importe le level un sorcier reste un sorcier, je n’irais pas jusqu’à fréquenter des scrapates ou des level C mais les level B étaient en faite assez proches des level A, il n’avait après tout qu’un pouvoir en moins par rapport à ces derniers.
N’ayant rien a faire cette après-midi j’avais décidé d’aller rencontrer cette petite Elodie a la sortie de l’école étant donné que Marie m’avait appris qu’elle étudiait a Richelieu.

Ma journée se passa calmement, je me rendis chez une scrapates et la persuada de faire la fête avec moi, son appartement était petit mais je m’amusais bien. Je me rendis alors compte qu’il était 20heures et que je raterais la sorties des élèves, je persuadais alors la demoiselle de se donner la mort en sautant par la fenêtre et elle le fit quelques secondes après, je regardais par la fenêtre son corps écrasé face contre le béton de la route et les voitures freinant choquées par le tragique « accident » qui venait d’arriver.

Je sortis de l’appartement rapidement et sautais par la fenêtre du couloir, j’atterris doucement sur l’herbe verte ne faisant pas un seul bruit après ma chute. Je sortis de la propriété et marchais en direction de l’école dont Marie m’avait si gentiment expliqué la localisation. Une fois devant l’école j’attendis et vis sortir plusieurs élèves mais aucun d’eux ne semblait d’origine asiatique. J’attrapais alors un élève au hasard et lui demanda s’il savait où se trouvait Elodie Lee, il m’annonça alors qu’elle passait ses nuits dans l’école. Je soupirais et commença a partir quand je sentis quelqu’un me sauter dessus et me plaquer contre un mur. C’était une femme, elle hurlait comme quoi je ne pouvais être ici car elle avait causer ma mort. Instinctivement je l’attrapais par la gorge et la plaquais au sol.

- Qui es-tu ?! La questionnais-je

Je la regardais alors de haut en bas, elle était plutôt belle, elle avait de magnifiques cheveux couleur chocolat et des yeux a s’y noyer, elle avait d’ailleurs ce visage si caractéristique des vampire mais même malgré ça elle était d’une beauté extraordinaire, ces veines sur son visage rajoutaient d’ailleurs a la beauté et à l’assurance qu’elle dégageait. Je regardais alors sa jolie robe noir pour remarquer qu’une branche était plantée dans son ventre:

- Je m’excuse pour la branche… fis-je par pur galanterie.

Je ne la connaissais pas mais le parfum qu’elle dégageait me rappelait quelque chose, sans doute l’avais-je déjà croisée dans la rue, en tout cas elle semblait me connaitre…

Impossible… Il ne pouvait être vivant ! Je l’avais tué de mes propres mains ! Avec le pied de chaise qui était chez lui en plus ! Et il osait refaire surface sans prévenir en plus ! Quoiqu’il arrive, je lui mettrais deux coups de pieds aux fesses pour lui faire comprendre qu’il devait partir aux plus vite… Sinon, j’essaierais de le tuer une nouvelle fois ! Je ne voulais pas de lui ! Je n’avais jamais voulu de lui… Je voulais juste son argent et, qu’il me transforme ! Rien d’autre ! Ne l’avait-il donc pas compris lorsque j’avais tenté de le tuer pour la première fois ?! Quelle horreur que l’amour aveugle…

J’étais en face de lui, mon douce posé sur sa trachée. Mon regard plongé dans son regard océan, un océan aussi glacial que les mers du nord. Ce n’était pas celui que je connaissais de lui. Etait-il furieux que j’eusse essayé de le tuer ? Tant mieux ! J’espérais qu’il avait compris pour ne pas avoir à recommencer. Je le regardais de mon plus beau regard et sourire. Et il ne réagit pas grandement lorsque je lui demandais ce qu’il faisait ici, et me repris immédiatement en lui demandant très poliment, de partir ! Et à la fin de ma phrase, Yann m’attrapa par le cou et me plaqua sur au sol. Je sentis alors une douleur me prendre au niveau de l’estomac. J’étouffais alors une toux de douleur, sentant quasiment un gout de sang dans ma bouche… De mon sang ! Oh ! La saleté ! A cet instant, je le détestais encore plus. Et en plus… Il avait déchiré l’une de mes plus belles robes… Un de ses cadeaux, mais je l’aimais bien ! Ensuite, il me demanda qui j’étais…

- Tu oses me demander ça ?! Tu oses ?! Je te remercie… J’en déduis que je peux avoir la paix… En tout cas, merci de ma transformation… Celle de Sulpicia Vasilii… Délarai-je le plus clairement possible.

Je le regardai dans les yeux, j’avais le souffle coupé et je cherchais quelque chose dans son regard que je connaissais : la naïveté, de la folie amoureuse mais, rien de tout cela. C’était comme s’il était quelqu’un d’autre ! Mais tout ce que je pensais, c’était au fait qu’avais mal au ventre… Et ça à cause de lui ! Une fois debout, je le tue !... Encore une fois… Il ne s’en laçait sans doute pas ! J’affichais toujours le regard de tueuse que personne n’appréciait pour montrer ma colère envers lui, je voulais qu’il foute le camp ! Je voulais la paix, qu’il m’aime ou non ! Après ça, j’allais sans doute manger deux fois plus… Ah ! Quel abruti ! Il venait de pourrir le début de mon weekend. Soudain, après m’avoir regardé de la tête au pied, il s’excusa pour la branche. Ma blessure commençait à réellement me brûler l’estomac, je répondis doucement :

- Tu seras pardonné quand tu m’auras aidée… S’il te plait… Et je ne dis jamais ces mots… Alors profites-en ! Tu ne dois pas te rappeler…

Il me tendit alors sa main que j’attrapais et il m’aida à ma relever. Et pour la pire des horreurs, la branche resta coincée dans mon ventre. Je fis alors une moue et retirais le bout de bois brute qui me traversait me corps de par et d’autre mon corps. Je repris alors une grande bouffée d’air frais avant de me reconcentrée sur Yann.

- En tout cas, merci… Je vais devoir me changer pour aller chasser… Et je vais sans doute devoir aller à deux restaurants différents… Au moins, j’ai toujours ma paire de chaussures…

Il me regarda d’un air étrange, je croisais alors les bras sur ma nouvelle plaie avant de faire une petite grimace. Je fis alors un léger sourire agacé, et attendais que explications, mais apparemment, il en voulait aussi. Alors la mort, ça doit effacer la mémoire… Je soupirais et lui tournais le dos, avant de lui refaire face. Qu’il ne m’aimait pas, ça allait… Mais, qu’il m’oublie ! C’était affreux !


- C’est pas possible ! Un an où tu m’as collée ! Un an entier ! Yann m…

Il me coupa la parole, je le regardais alors bouche bée et d’un air choqué.

- Tu oses me couper la parole ! Tu…

Encore ?! Il me mit même la main sur la bouche, et commença à parler.

Apparemment la demoiselle qui semblait me connaitre et que je ne reconnaissais toujours pas se nommait Sulpicia Vasilii…ce nom ne me disait absolument rien, pourtant j’avais toujours eut une excellente mémoire…
Je m’excusais de l’avoir faite tombé sur une branche et l’aida a se relever, ce n’était pas parce qu’elle m’avait attaqué que je devais en oublier mes bonnes manière ! Après tout je devais faire honneur a l’éducation de mes très chers parents aimant et chaleureux…beurk…cette pensée me donna envie de vomir !
En se relevant la branche resta toute fois coincée dans son ventre…cette vue me décrocha un petit sourire qu’elle ne remarqua pas tant elle était occupée a enlever cette branche. Elle me regarda alors fixement sans doute attendait-elle des explications malheureusement je n’en avais pas a lui fournir…Soudain elle se retourna et commença a partir puis fit vivement un demi-tour et s’étonna encore que je ne l’ai oublié en m’appelant…Yann ?!

- Yann ?! Ah je vois !

Elle recommença a parler…ce que les femmes pouvaient être ennuyante quand elles commençaient a ouvrir la bouche… surtout quand cette dernière ne se refermait pas avant longtemps. Voila qu’elle commençait a proférer des menaces, non mais dis donc ! En voila des manières ! Je mis alors mon doigts sur sa bouche pour faire taire enfin ses jacassement et pouvoir m’exprimer:

- Je ne suis pas Yann ! Commençais-je en souriant, amusé, je suis Damon Stanford, le frère jumeaux de Yann…Attendez une seconde…vous avez dis que vous aviez…tué mon frère ? Finis-je toujours un sourire au lèvres.

Cette petit était amusante, elle s’emportait facilement et si elle avait réellement commis le meurtre qu’elle prétendait avoir fait j’étais plutôt admiratif. A en juger par la date de mort de mon défunt frère j’aurais dis qu’elle avait du être transformée peu de temps avant, elle devait donc avoir 4ans approximativement aujourd’hui: une jeunette pour ainsi dire… Elle répondit a ma question par une réponse affirmative, je lui proposais alors de lui offrir un repas après l’avoir embrochée involontairement et elle répondit qu’elle pouvait se le procurer elle-même:

- Bien qu’aux yeux d’un vampire, le sang qui coule sur votre robe et sur votre peau vous aille a ravir je doute que cela soit du gout d’un scrapate…permettez-moi de vous facilité la tache…je reviens de ce pas !


Une jeune homme faisais du camping dans la forêt où nous nous trouvions, un repas parfait, je m’avançais vers lui en me tenant les cotes et en boitant, il vint alors a ma rencontre pour me porter secours, je le fixais ensuite dans les yeux:

- Suit moi sans bruit et tais-toi !

Il s’exécuta et je revins au près de la joie veuve noire…elle attendait les bras croisé adossée a un tronc d’arbre, je comprenais a présent pourquoi Yann l’avait aimée: elle était magnifique, mon frère avait toujours eut bon gout en matière de femme malheureusement les femmes me préféraient a lui car j’étais plus imprévisible, moins niait et surtout moins parfait ! Elle se redressa en me voyant et sourit en voyant le jeune homme qui me suivait, elle me demanda comment j’avais fait pour l’attirer ici:

- Secret professionnel ma belle…répondis-je

Si mon frère avait été assez stupide pour tout offrir a cette jeune femme et se laisser tuer ensuite, je ne ferais certainement pas de même, il faut savoir apprendre des erreurs des autres !

Je détestai qu’on me coupe la parole, j’avais tout bonnement le droit de parler. De plus, c’était Yann qui me coupait la parole… Il savait que j’avais horreur de ça, je devais toujours avoir le dernier mot et, même le premier. Je voulus reprendre mon flot de parole mais il me mit ses doigts sur la bouche. Si ça ne tenait qu’à moi, et s’il n’était pas plus vieux que moi, je l’aurais sans doute mordu à pleine dents ! Mais je ne voulais pas refaire une erreur et, me faire embrocher de nouveau, c’était désagréable une fois, ça serait pareil la deuxième. Je dus l’écouter attentivement, et même avec toute l’attention que je lui avais accordée, j’eus du mal à en croire mes oreilles : Yann avait un jumeau, et c’était celui-ci que j’avais devant moi. Ça expliquait énormément de chose…

- Enchantée monsieur Damon Stanford. Effectivement, j’ai bien tué Yann…

Une mauvaise idée de l’affirmer ? Sans doute, mais il l’avait deviné, alors autant le dire avec franchise et fierté. Et ce n’était pas donné à tout vampire de quatre ans de tuer un vampire de cinq siècles. Je m’étais plutôt bien débrouillée sur ce coup là, mais j’aurais été plus patiente, j’aurais eu un don… Mon impatience finirait sans doute par me perdre et, mon intelligence me permettrait de m’en sortir, comme à chaque fois. Je souris alors à ce dit Damon et commençais à échapper à cette compagnie lorsqu’il me proposa un dîner.

- Je peux me nourrir toute seule… Répondis-je sèchement.

Jeune vampire je l’étais… Mais je savais me débrouiller toute seule. D’ailleurs, j’avais toujours eu le maîtrise de moi-même, les cours à Richelieu était juste là pour m’amuser et pour me permettre de profiter du Soleil. La copie conforme de mon ex petit ami, me fit alors remarquer que les vampires pouvaient apprécier mon image de tueuse, mais pas forcément les scrapates. Il n’avait pas faux… Il me suffisait juste de me changer et de prendre une douche. Il me proposa alors de me faciliter la tâche. Si ça lui faisait plaisir… Je partis alors m’adosser à un arbre en attendant son retour. Pendant que le silence régnait, je réfléchis. Comment deux êtres qui se ressemblaient autant, pouvaient être aussi différents ? Damon ressemblait à Yann, mais avait quelque chose de plus… Quelque chose en plus. Et, son regard était plus profond, plus glacial… Vraiment, je m’étais attaquée au mauvais frère, ça aurait sans doute été plus amusant avec celui-ci. Mais, je pouvais toujours avoir les deux. Mais, il savait que j’avais tué son jumeau… Il ferait sans doute plus attention. Voyons voir ce que donne ce défit.

Soudain, j’entendis des bruits de pas. Je me redressais et vis Damon en compagnie d’un campeur. Comment se faisait-il que ce petit repas suivait le grand méchant vampire ? Intéressante cette histoire, je demandais alors au chasseur comment il faisait ça. Il répondit alors que c’était un secret professionnel. Je soupirais et partis vers lui. J’étais face à lui, à quelques centimètres de lui…

- Yann était level A… Tu dois l’être aussi… Oh, et je ne suis la belle de personne.

Je partis ensuite voir le campeur en souriant. Un jeune humain, le sang sans doute frais, il ferait un bon repas. Je me retournais vers Damon et le remerciai d’un sourire avant de planter mes crocs dans le cou du pauvre humain. Quand ça ne se débattait pas, ce n’était vraiment pas drôle… Mais ça avait toujours le même goût ! Une fois entièrement vidé de son sang, je lâchais le cadavre et redressais mon visage vampirique vers Damon en souriant. Je retournais vers lui avec du sang au coin de la bouche et lui dis en souriant:

- C’est donc à toi qu’appartient la moitié de chaque demeure Stanford… ? Tu ne voudrais pas me céder l’une de tes moitiés ? Histoire que je puisse aller me coucher ailleurs que dans l’école…

La franchise aussi serait l’une des choses qui me perdrait… Il allait sans doute dire non, et de toute façon, même avec un oui, je ne pourrais pas y aller… Je suis toujours sous la tutelle de mes parents qui sont dits morts… Je soupirais avant d’aller m’adosser de nouveau à un arbre. La situation était tout de même étrange, quoiqu’intéressante. J’espérais que ce n’était pas la dernière fois que le verrais…

- Le monde est petit n’est-ce pas ? Enfin, qu’est-ce qui vous amène à Paris ? Du moins, dans sa banlieue ?

Autant apprendre à connaître le frère de l’ennuyeuse personne qu’était Yann…

La demoiselle était assez caractèrielle et ne se laissait pas faire mais dans le fond elle était attirante et séduisante bien qu'elle soit froide et glaciale envers moi.
Elle marcha doucement vers le jeune homme et le mordit, elle revint ensuite vers moi la bouche pleine de sang: les jeunes de nos jours... ils ne savent pas manger proprement et veulent tous jouer avec la nourriture... Moi avec le temps j'avais appris a déguster un bon repas calmement sans faire tomber une goute de sang au sol ou sur mes vêtements, jouer avec ses victimes était quelque chose d'assez amusant mais on s'en lassait rapidement...enfin surtout quand on avait 500ans... Elle m'annonça subitement que je possédais la moitié des propriétés Stanford et me demanda si je ne voulais pas lui en céder une...quel culot !

- Il faut que vous sachiz deux ou trois choses sur moi petite...première ment je ne suis pas Yann et deuxième ment je ne cède jamais rien !

Elle soupira et me demanda ensuite ce que je faisais ici:

- Je suis venu rencontrer les derniers membres de ma famille encore en vie...l'une d'elle est une sorcière de level A psychorigide et insuportable, l'autre venais la voir quand vous m'avez sauter dessus...

Elle devait sans doute connaitre mon arrière petite nièce...elle m'interrogea sur l'identitée de cette descendante et je repondis par la seule information que j'avais sur elle: son nom:

- Elodie Lee...J'ai a mon tour une question: pourquoi êtes vous obligée de rester dans cette école ? Si je ne m'abuse vous avez 4ans en tant que vampire, et étant donné votre physique vous devez être majeure non ?

Après tout quitte a parler de ma vie autant connaitre un peu la sienne....

Qui ne tente rien a rien, je m’étais donc permise de lui demander de me céder l’une des moitiés de propriété qu’il avait, pour que je puisse moi-même avoir une demeure entière. Je n’allais sans doute rien obtenir de lui tout de suite, mais en lui demandant à plusieurs reprises, il allait sans doute finir par céder… Et puis, j’avais bien toute l’éternité pour ça. C’était que la vie d’un vampire pouvait être bien longue et semé d’embuche… Plus pour les autres que pour moi bien sûr, surtout quand j’étais les obstacles qu’ils devaient franchir. En entendant sa réponse je soupirais, non pas parce qu’il disait ne pas être Yann, ou parce qu’il ne voulait rien céder, mais parce qu’il m’avait appelé « petite »… Tous ces termes qui devaient me désigner n’était pas à utiliser, pas de « ma belle », « ma jolie », « ma mignonne » ou de « petite ». J’avais un prénom, il fallait bien qu’il me serve non ?

- Tu connais mon prénom, tu pourrais sans doute éviter les « ma belle » et les « petites ». Et puis, je demandais ça, juste pour savoir… J’ai bien le droit d’espérer d’avoir une grande maison pour moi toute seule. Et en ce qui concerna Yann, non tu ne lui ressembles pas.

Je disais ce que je pensais sans aucun scrupule, après tout je n’avais rien à perdre. Je n’avais pas grand-chose comparé à lui, il était tout de même de la grande famille Stanford et avait à peu près cinq siècles, il avait eu le temps d’accumulé beaucoup de richesse. Et pour ce qui était de son frère, ils étaient tout à fait différenciable. Comment ? Je ne savais pas, mais je pouvais le faire. Ce n’était pas comme regarder un miroir, quelque chose les séparer totalement, mais je ne pourrais dire quoi… Du moins pas maintenant, il fallait sans doute que je replonge dans mes souvenirs avec l’autre Stanford pour, trouver réponse à mes questions. Enfin, je ferais ça se soir… J’avais toute la nuit pour. Je regardais ensuite le vampire et lui demandais sans aucune gêne :

- Et tu fais quoi ici ? Aussi près d’une école de magie ?

Il fallait bien que je sache ce qu’il faisait aussi près de l’école de l’ancienne petite amie de son frère non ? Vu ce qui c’était passé, il ne faisait aucune recherche sur lui, et il semblait indifférent à sa mort. Donc, je pouvais en conclure que je n’en avais rien à craindre, mais ma curiosité était grande et, je pourrais peut être m’en servir contre lui. On ne sait jamais, toute informations est bonne à prendre, on ne manque jamais de connaître son entourage… Il me répondit donc qu’il recherchait les derniers membres de sa famille vivante, l’une était insupportable et l’autre à Richelieu. J’avais d’ailleurs interrompu sa recherche : dommage… Enfin, si elle était à l’école, je la connaissais peut être. Je lui demandais donc son nom. Il me répondit tout en me posant une question, il voulait savoir pourquoi je restais à l’école sachant que j’étais majeur. Il avait plutôt un bon sens de l’observation…

- Donc… Elodie Lee est arrivée cette année. Elle a eu des petits soucis en ce début d’année mais à peu près régler. Même si je ne t’aurais pas sauté dessus, tu ne l’aurais pas vu… Elle ne sort que le weekend. En ce qui me concerne, je crois que te le dire, ne me fera pas défauts… Au pire, ce ne sont que des détails de mon existence. J’y suis pour deux raisons, premièrement, j’aime encore le Soleil… Et des bains de Soleil sans protection ça peut faire mal. Et deuxièmement, chez les sorciers je suis majeurs, mais pas chez les scrapates. Avoir un chez moi, c’est plus au moins compliqué, sachant que mes parents ont… comment dire… Disparu.

Ou plutôt… Sont morts mais ça, personne ne le sait. Un autre détail de ma vie ! Je souris et puis remarquai que je le tutoyais alors que lui me vouvoyait. Je suis plus jeune mais je prends suis celle qui tutoie. Pourquoi pas me direz-vous ? C’était tout à fait logique et normal. La politesse ne faisait vraiment pas partie de mes qualités. D’ailleurs… Est-ce que j’en ai ? Sans doute, plus ou moins cachés. Yann avait essayé de me rendre un peu plus vivable, mais il avait lamentablement empiré les choses. Ce qui était plutôt amusant pour moi en fait.

- Que diras-tu de me tutoyer ? Je me suis permise de le faire, alors fais le aussi… Sauf si tu préfères les vouvoiements, ça ne me dérange pas.

Tant de gens avaient essayé de me rendre polie… Sans aucune réussite. Par contre, j’avais bien réussi à rendre plusieurs filles à papa un peu rebelle, et même à m’en servir de dîner après. C’était un jeu plutôt amusant, mais il faudrait que m’en invente d’autre. Je souris à cette idée et puis repris la discussion avec Damon Stanford. Que pouvais-je bien lui demander, pour avoir un peu plus d’information sur lui ? Je sentais que ça allait être un jeu plutôt dangereux, mais il m’inspirait comme personne… Il m’attirait presque… Presque.

- Dis-moi, qu’est-ce qui te différencie tant de Yann ?

Peut être que lui, avait une réponse à ma question…

Apparemment elle connaissait la petite Elodie Lee, celle qui se trouvait être ma descendante, plus ou moins directement, elle avait du hérité de mon habilité a me créer des problèmes car visiblement elle venait de s’en sortir il y a peu. Elle ne sortait aussi que le week-end, je reviendrai donc le week-end prochain pour aller lui parler, ce week-end j’avais une chemise a aller commander, je voulais une chemise rouge bordeaux et je n’en trouvais jamais. Mon hôte avait alors pour une fois servis a quelque chose et m’avait annoncer qu’une boutique de vêtements était extrêmement bien et y faisait de beau vêtements.
Sulpicia Vasilii ajouta que si elle restait à l’école c’est parce qu’elle voulait profiter du soleil et que ses parents avaient disparut…disparut comme mon frère ou vraiment disparut ? Je n’osais prononcer la question, la trouvant légèrement déplacé et impoli car je me refusais a représenter ou a montrer le moindre signe de ce que je détestait le plus: l’impolitesse. Elle ajouta ensuite qu’elle se permettait de me tutoyer tandis que je la vouvoyais et ajouta que je devais suivre son exemple:

- Disons que de mon temps il était courant de vouvoyer une femme, aujourd’hui cela à changé… Répondis-je simplement

Elle me demanda soudainement ce qui me différenciait de Yann…nous étions tant différents que je ne savais quoi répondre…

- Eh bien découvre le donc par toi-même…

A ces mots elle s’avança vers moi avec un regard de braise, je ne savais comment réagir a ce changement de situation aussi je ne fis pas un seul mouvement et la laissa faire, toute fois je fixais ses moindres fais et gestes afin de savoir si elle ne s’amuserait pas a essayer de s’accaparer tout les propriétés Stanford, je n’allais tout de même pas me faire avoir comme un débutant…comme mon frère. Je n’étais pas aussi naïf et stupide que lui, enfin j’osais l’espérer… Elle était tout près de moi et souriait, ce sourire joueur que je connaissais suffisamment bien pour l’avoir esquisser tant de fois…
Elle attrapa mon téléphone dans la poche de mon jean et y tapa quelque chose, elle le remis a sa place et m’annonça qu’ainsi j’avais son numéro de téléphone… Elle trembla quelque peu, je retirais alors ma veste en cuir et la posais sur ses épaules: elle sourit et ajouta que j’étais réellement un gentlemen d’un autre temps…Elle n’avait pas totalement tord, mais cette remarque me fis prendre conscience du mur qu’il y avait entre moi et les autres: mes manières étaient et resteraient celles d’un autre temps: j’essayerai des les oublier progressivement, il semblerait que le contact avec les autres aide à ça, n’étant pas quelqu’un de très agréable et « gentil » je n’avais pas tellement un nombre extraordinaire d’amis…
Elle ajouta qu’elle avait faim et qu’elle avait aussi un couvre feux… elle partit alors précipitamment…avec ma veste sur le dos…

De la part de quelqu’un qui avait fait semblant d’aimer mon frère pour devenir vampire et le tuer je ne doutais pas une seule seconde que se départ précipité soit le fruit du hasard, tout ceci était calculé de sa part mais si je ne tombais pas dans le piège qui m’était tendu, le jeux ne commencerais jamais…Et j’avais la conviction que ce jeux en valait le coup.
Je sortis donc mon portable pour envoyer un sms au numero ajouté sous le nom de « Sulpicia Vasilii »
Quelques instants après alors que je marchais en direction de la maison de Lawny je reçu une réponse qui me demandais si je lui manquais déjà…
Elle répondit en disant qu’ainsi j’étais obligé de la revoir si je tenais à ma veste. Je soupirais et ne répondis pas, malgré ma connaissance de sa facilité a manipuler les gens et à les trahir sans gène je ne pouvais m’empêcher d’être fasciné par cet oiseau de la nuit. J’étais certain qu’un jour nos chemin se croiseraient a nouveaux même si je ne l’avais pas voulu. Et dieu savait que je le voulais !

J’étais plus jeune et m’était permise de le tutoyer, il était sans doute normal qu’il puisse faire de même. Il en serait même logique. Mais disons que la politesse chez moi, n’était pas une grande qualité, je pouvais être polie mais seulement dans mes bons jours, et qui sait à quel point ils sont rares… Enfin, tout dépend sous quel point de vue on se met. Dans mon point de vue, c’était toujours des bons jours, pour celui des personnes qui me côtoyaient, sans doute un peu moins… Pour répondre à cette proposition, Damon expliqua de son temps, il était plus courant de vouvoyer les jeunes femmes. Ah oui, il avait bien cinq siècles, à son époque les personnes étaient un peu, mais alors vraiment un peu trop polis à mon goût. Je n’étais pas quelqu’un qui avait une grande facilité à suivre les règlements ou toutes les coutumes qui venaient de je ne sais où. Mais, si je devais le faire, pour arriver à mes faims, je pouvais être une véritable petite fille modèle… Du moins en apparence.

Il y eut alors quelques secondes de silence, je me demandais pourquoi et surtout comment j’arrivais à différencier Damon de Yann. Ils semblaient identiques sans l’être… C’était une sensation étrange que de ne pas savoir comment on arrivait à différencier quelque chose. Pourquoi, deux choses identiques étaient-elles différenciables ? Peut être que le frère vivant avait la réponse, le mort ne pouvant pas réellement me répondre, et je n’allais pas m’amuser à le ramener à la vie. Premièrement, je ne pouvais plus le faire, deuxièmement je n’en trouvais aucune utilité réelle. Je demandais donc à ma compagnie actuelle ce qui le différenciait de son jumeau. En guise de réponse, il m’annonçait que je devais le découvrir par moi-même. Très mauvaise idée monsieur Stanford que de me proposer ça, je pouvais très bien le prendre aux mots.

Voulant m’amuser un peu, je m’approchais vers lui. Le regard séducteur, un sourire aux lèvres je me mis face à lui. Mon visage à quelques centimètres du sien. Mon sourire changea, passant de celui d’une jeune femme dragueuse à celui d’une petite joueuse qui voulait gagner la partie de jeu même si elle n’avait pas officiellement commencé. Je glissais alors doucement mes doigts dans la poche de son jean, dont les plis dessinaient la forme de son téléphone portable et, l’attrapait avant de me retourner rapidement pour y composer mon numéro. Si je ne voulais pas le revoir, je le lui aurais sans doute volé… Enfin, emprunté sans le rendre. Je me retournais une nouvelle fois pour lui rendre ce qui lui appartenait.

- Ainsi, tu auras mon numéro. Dis-je en souriant.

Toujours pas loin de lui, j’effaçais mon sourire, me demandant ce que j’allais faire de ma soirée. Je n’allais pas tarder à devoir y aller, le couvre-feu était un peu trop tôt à mon goût. Et il fallait un peu de temps pour chasser, surtout qu’avec la rentrée, il y avait moins de personne dans les rues. A ses réflexions, je remarquais que j’avais légèrement froid ce qui me fis frissonner. L’hiver arrivait… J’allais devoir ressortir mes gilets et vestes… J’aurais sans doute dû en prendre une pour ce soir, tant pis ! Soudainement, Damon retira sa veste en cuire et me la posa sur les épaules. Vraiment, il s’avait comment m’inspirer pour embêter mon petit monde.

- Merci. Vraiment, tu as été un gentleman à une époque… Déclarai-je en souriant.

J’étais plutôt satisfaite de cette rencontre. Le jeu allait sans doute être plus amusant et plus divertissant qu’avec Yann. Avec lui, ça avait été nian nian et annuyant. Que ça soit au moment où je le considérais comme humain ou vampire. Il n’était pas quelqu’un de très drôle, mais il savait faire de jolis cadeaux, ce qui m’avait assez plu. Mais, c’était terminé et je m’attaquais à présent au frère qui semblait être plus difficile à avoir, dommage pour lui : j’avais toujours ce que je le voulais, et pouvais parfois me montrer très patiente. Je dis alors brusquement :

- Ce n’est pas que je m’ennuie en ta compagnie mais… J’ai faim et un couvre-feu à respecter !

Une fois le dernier mot prononcer, je partis aussi vite que l’éclair avec sa veste sur mes épaules. C’était la seule chose que j’avais trouvé pour être quasi sûr de le revoir, dans le pire des cas Elodie était dans mon école, il serait facile de croiser de nouveau Damon… Et j’aurais sans doute gagné une veste s’il ne voulait pas venir la chercher. Même si elle était quelque peu, voir beaucoup trop grande, elle était jolie et était faite avec un joli cuir. Je n’avais rien perdu dans le fond ! Je m’étais même un peu divertie et, ce n’était pas tous les jours qu’on rencontrait le jumeau de son ex-petit ami qu’on avait nous même tué…

Une fois assez loin pour être sûre qu’il ne puisse pas me retrouver, je repris une marche humaine pour me diriger vers un restaurant. Un serveur ferait sans doute l’affaire pour un bon dîner, du moins un dessert puisqu’on m’avait déjà offert un petit repas. J’entendis soudainement mon portable sonner pour m’annoncer que j’avais reçu un sms. Damon ? Me demandais-je. Je sortis le téléphone de mon sac à main et vis un numéro qui m’était inconnu. Je regardais le message et souris. Je répondis alors :


Même s’il fallait se douter que ce n’était pas vrai, j’avais bien le droit de plaisanter un peu non ? Ça ne faisait de mal à personne que de divaguer quelque peu. Je ne m’attendais pas réellement à une réponse sympathique de sa part. Sa réponse me surpris quelque peu, je lui manquai peut être mais pour sa veste c’était sûr. Je souris à ces quelques mots ne songeant guère à la sincérité de ces paroles. Je ne voulais plaisanter et m’amuser, je devais bien occuper mon éternité !


Pour un peu de déception, je ne reçus pas de réponse. S’il ne disait rien, c’était qu’il savait que j’avais raison. Et en une éternité, nous étions bien obligés de nous revoir non ? En plus de ça, on avait des propriétés en commun, sa descendante était dans mon école et j’avais sa veste à laquelle il semblait tenir, tout ça pouvait bien nous mener à nous parler de nouveau. Sur ceux, j’entrais dans le petit restaurant pour me choisir un dessert !